Tommy Wirkola est a commencé sa carrière par une parodie pathétique de Kill Bill (Kill Buljo: The Movie). Mêlant des références lourd-dingues au film de Tarantino, lui-même essentiellement constituées de références, et de l'humour scatologique du plus bas étage, Kill Buljo était absolument consternant. Ses gags oscillaient invariablement entre le déjà-vu ("je suis ton père" et autre gimmick éculés), l'humour dégueulasse pas drôle (avec une obsession pour le viol homosexuel) et le maladroit involontaire (les duels étaient hallucinants d'amateurisme). Pourtant il fut un petit succès et réussit même à s'exporter, donnant à Tommy Wirkola l'occasion de mettre en boîte son second long métrage : Dead Snow.
Des jeunes étudiants en médecine se rendent en montagne. Ils ont de la musique qu'ils peuvent écouter à fond, des filles et de la bière (l'essentiel pour amorcer un film d'horreur, donc). Le première soir, un petit vieux passe et les prévient que le mal rode depuis la tragique confrontation entre les villageois et les soldats nazis qui étaient en garnison dans les environs pendant la seconde guerre mondiale...
Dead Snow est un film de zombi nazi. Mine de rien, le zombi nazi est un genre spécifique mais assez fourni : Shock Waves de Ken Wiederhorn, Le lac des morts vivants de Jean Rollin, L'Abîme des morts vivants de Jesus Franco, mais aussi, des jeux vidéos comme Bloodrayne, Wolfenstein 3D et Return to Castle Wolfenstein. D'ailleurs, dès les années 40, les scénaristes s'étaient intéressés au concept de soldat du 3ème reich rendu immortel par la magie vaudou avec des titres tels que King of Zombies ou Revenge of the Zombies.
Dans le genre le film de Tommy Wirkola est réussi. Les adolescents ne sont pas particulièrement attachants au débuts mais ils se prennent vite en main et, saisissants haches, marteaux et armes à feu, il fond du bon boulot. Loin d'un slasher, Dead Snow offre de belles scènes de carnages où les potentielles victimes font preuve d'un rare esprit de combativité. On est pas au niveau d'Evil Dead mais ça ne les empêche pas de se couper le bras à la tronçonneuse pour éviter d'être contaminés (référence respectueuse mais qui serait bien mieux amenée si, à cet instant du film, le geek cinéphile au t-shirt Braindead était encore en vie).
Les décors sont plutôt jolis (la Norvège en grand angle et en pleine montagne c'est beau), les maquillages bien pensés et le tout va assez vite pour que l'ennui ne pointe jamais son nez.
Alors, en attendant Worst Case Scenario ("ils ont envahi notre pays" et "ils nous ont volé notre coupe du monde") dont le trailer fait le tour du web depuis quelques années, vous pouvez toujours mater Dead Snow et profiter de ses hordes de SS mort-vivants.
2 commentaires:
Vu ce film lors du BIFFF en mars 2009. Bien délirant.
La premiere demie heure est assez moyenne, mais une fois l'apparition des premiers zombies, on ne s'ennuie pas !
A voir absolument avec des amis :)
C'est un film que j'apprécie surtout pour l'esthétique des zombies et du décor.
Sinon, je trouve le sécénario légèrement plat, le véritable retournement de situation (la mitrailleuse dans la moto-niege ) correspond à un pur délire sans explications...
Cela reste un bon film de zombies.
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