Un jeune homme taille une citrouille pour la nuit d'halloween pendant que sa sœur reçoit la visite de son petit ami. Après quelques échanges prouvant que le petit ami en question est l'archétype même de la victime idéale pour un tueur en série, la jeune fille s'éclipse et laisse en tête en tête les deux adolescents. C'est l'occasion rêvée pour le copain d'insulter et de rabaisser le frère de sa petite amie, réaction typique de mâle américain hollywoodien ne pouvant affirmer sa virilité qu'à travers la maltraitance de ceux qui ont l'air plus faible que lui.
Plus tard nous découvrons la sœur occupée à se choisir un costume... Situation idéale pour se faire attaquer par un tueur qui finalement la poignarde alors qu'elle hurle au secours. Seulement le frangin débarque, armé de son canif à tailler les citrouilles, et, voyant le tueur masqué le saucissonne avec une précision et des réflexes à faire pâlir de jalousie un marine américain vétéran de la guerre du Vietnam.
Évidemment le tueur était juste le petit-ami décérébré et vulgaire, qui s'était déguisé pour faire une farce à sa compagne (très élaborée comme farce, puisqu'il s'était quand même pris quelques bon coups de pieds dans la gueule pendant l'opération)... Un an plus tard le petit frère est toujours traumatisé mais part quand même avec sa sœurette à une surprise party géante d'halloween.
D'ordinaire j'aime bien les slashers. L'histoire est toujours simpliste, le déroulement prévisible et les personnages stéréotypés mais ça fonctionne presque à tout les coups. C'est comme des crêpes, suffit d'avoir les ingrédients, la recette et quelques minutes pour être sûr de les réussir. Après c'est bourratif mais tout le monde aime ça.
Bien entendu il y a des hauts et des bas. Tout le monde ne peut pas pondre un Halloween comme celui de John Carpenter (ni comme celui de Rob Zombi, d'ailleurs). Malheureusement, Le masque d'halloween pourrait servir de mètre étalon pour définir précisément ce qu'est le bas. Le jeu des acteurs est pitoyable et la photographie est tout juste regardable, seulement sauvée par des éclairages presque inspirés. La mise en scène est rabâchée, studieuse et maladroite, comme le devoir d'un ado qui aurait mélangé 75% de copier coller pris sur le net avec quelques malheureuses phrases personnelles pour faire un lien entre le tout.
Si vous croisez Le masque d'halloween fuyez. C'est un navet calibré qui ferrait passer Burger Kill pour un chef d'oeuvre et Bloody Murder pour un film novateur.
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