vendredi 2 novembre 2007

The Torturer de Lamberto Bava

The Torturer est un film d'horreur italien réalisé par Lamberto Bava en 2005. Il est interprété par Maria Blanco-Fafian, Elena Bouryka, Carla Cassola et Simone Corrente.



Je suis un grand fan de Lamberto Bava à qui on doit quand même Démons. D'ailleurs l'humanité entière devrait lui être reconnaissante. A la fin des années quatre-vingt il a arrêté le cinéma et s'est reconvertie en réalisateur pour la TV, avec notamment la saga des Cave of the Golden Rose, quasiment introuvables chez nous mais plus que sympathique. En 2005 il marque son retour au cinéma avec The Torturer, un croisement entre un torture flick à la Hostel, genre très à la mode, allez savoir pourquoi, et un bon vieux giallo comme en faisait son papa (n'oublions pas que Mario Bava est un des inventeurs du genre).

Un metteur en scène de théâtre organise un casting pour recruter le premier rôle féminin dans sa nouvelle pièce. Son père adoptif, qui est aussi son producteur, n'aime pas sa manière d'auditionner les jeunes filles (le genre de procédé faisant fuir les actrices et provoquant obligatoirement un procès en harcèlement). Mais voilà que les donzelles disparaissent mystérieusement pendant que sont égrenées, avec un rythme quasi métronomique, des scènes de torture atroce. L'héroïne, immédiatement séduite par la beauté ténébreuse de l'artiste et par son coté psychopathe, va devoir enquêter sur lui car il semble être la piste qui mène à une de ses collègues disparues (suite à une audition, justement).

Malheureusement le scénario est très sommaire. L'enquête est quasiment inexistante, l'intrigue prévisible et les flash-back d'enfance sont plus ridicule et convenus encore que dans Le Sang des Innocents. Du coté de la réalisation il y a quelques effets clipesques à la mode pendant les scènes de supplice qui contrastent avec la réalisation académique de Lamberto Bava, apparemment bien assagi depuis l'époque Démons. La photographie oscille entre le réussi, avec du sang très rouge, ramenant à Argento et ses semblables, et l'insupportablement laid, avec des filtres bleus dignes d'une série Z. Les maquillages ne sont pas à la hauteur des films de Lucio Fulci ou mêmes des navets de Bruno Mattei.

Violence gratuite, nudité omniprésente et inutile, personnages inconsistants et réalisation peu maîtrisée : au final The Torturer est une petite production sans âme ni sincérité tenant vainement d'exploiter la vague Saw. Seuls les adeptes de la cruauté au chalumeaux et à la soudure à l'étain y trouveront leur compte.

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