mercredi 18 janvier 2012

Apollo 18 de Gonzalo López-Gallego

Apollo 18 est un film de science-fiction américano-canadien réalisé par Gonzalo López-Gallego. Sorti en 2011, il est interprété par Warren Christie, Lloyd Owen et Ryan Robbins.



Nouveau film s'inscrivant dans la logique du "found footage", 30 ans après Cannibal Holocaust, Apollo 18 est censé être monté à partir d'une centaine d'heures de vidéo uplodés de façon anonyme sur internet. Il faut dire que depuis Opération Lune, un faux documentaire de William Karel ayant été compris de travers par un multitude de spectateurs décérébrés, tout internet semble persuadé que la NASA nous cache la vérité en sifflotant la musique du générique des X-files.

Ici, la NASA n'est pas accusée d'avoir fait une fausse mission habitée sur la lune, mais au contraire d'avoir caché au grand public la mission Apollo 18, officiellement abandonnée le 2 septembre 1970.

Nous suivons donc trois astronautes en mission secrète pour le gouvernement. Une fois sur la lune, ils mettent des caméras partout, à la façon Paranormal Activity (le prétexte pour les placer est assez flou). Ces caméras capturent rapidement des images troublantes, très bruitées et dégradées, tradition oblige. Car les cailloux lunaires sembles dotés d'une vie propre et bougent parfois...

Lent et prévisible, Apollo 18 parvient cependant à faire peur. D'abord parce qu'il distille une ambiance inquiétante (deux hommes, seuls sur la Lune, à 384 467 kilomètres de chez eux, c'est quand même terriblement angoissant). Ensuite parce qu'il a une histoire à raconter. Certes, c'est une scénario atrophiée (tournant autour d'un LEM russe retrouvée par nos héros), mais cela suffit à focaliser l'attention du spectateur.

Comme on est dans un cadre à-peu-prés réaliste, la moindre anomalie devient très intrigante. Par exemple, la disparition du drapeau plantés par nos héros américains suscite des milliers de questions. Il n'y a pas de vent ou d'activité sismique sur la lune, rien qui puisse justifier qu'un drapeau disparaisse (sauf, à la rigueur, un impact d'astéroïde, hypothèse d'ailleurs émise).

Au final, nous avons un petit film d'ambiance, qui fait des efforts pour cacher son budget anémique (5 millions de dollars) et qui fonctionne vraiment l'instant de plusieurs plans. Le choix de l'approche documentaire est un peu opportuniste, mais ne gâche rien car de vrais efforts de mise en scène sont faits par Gonzalo López-Gallego. Bien que descendu par la presse, Apollo 18 vaut donc le détour si vous aimez la science-fiction horrifique et que Blair Witch Project vous fait toujours de l'effet.

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