lundi 2 juin 2008

Indiana Jones IV de Steven Spielberg

Indiana Jones IV (Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull) est un film américain de Steven Spielberg réalisé en 2008. Il est interprété par Harrison Ford, Cate Blanchett, Karen Allen, Shia LaBeouf, Ray Winstone et John Hurt.



Cela faisait 19 ans que l'humanité attendait le retour d'Indiana Jones. Après une Dernière croisade proche de la perfection la saga s'était imposé comme un sans faute remarquable (oui, je fais partie de ceux qui aiment Temple of Doom). Mais en deux décennies le cinéma à beaucoup muté. Le film d'action ultime en 1988 était Die Hard. De nos jours il y a plus de mobilier cassé, de rafales d'armes automatiques et d'explosion dans les dix dernières minutes de Bad Boys II que dans tout le chef d'oeuvre de John McTiernan. Tout comme John McClane, Indiana Jones a vieilli. Harrison Ford est un peu raide et semble peiner simplement pour se pencher, ce qui ne l'empêche pas, bénie soit la magie des effets numériques et des doublures, de survivre pendant 124 minutes à tout et n'importe quoi.

Indiana Jones est capturé par une méchante communiste russe bardée de cuire, aimant les fleurets et parlant avec un roulement des "r" remarquable. Il doit leur indiquer où, dans l'entrepot géant qui concluait le premier film, se trouve une certaine boîte contenant des restes extraterrestres. Après une évasion spectaculaire, quelques démêlés avec le FBI et un petit cours magistral, il croise Shia LaBeouf, authentique blouson noir qui vient lui demander de l'aide. Le professeur Oxley, qui enquêtait sur l'El Dorado et le mystère des cranes de cristal, serait en danger.

Oubliez la suspension de l'incrédulité et autres dogmes limitatifs. Indiana Jones est plus solide que Terminator. Il peut courir au millieu des balles (au moins 4 fois), résister à plusieurs chutes dans des cascades colossales (3 fois) et même supporter l'explosion d'une bombe A (1 seule fois, il faut savoir rester raisonnable). Si on oublie que Indiana Jones IV est le film le plus irréaliste de l'histoire du cinéma (pourquoi des abris antiatomiques quand un réfrigérateur fait mieux ?) alors il reste un divertissement sympathique dotée d'une photographie somptueuse de Janusz Kaminski (Saving Private Ryan, Schindler's List, IA) et accompagné de l'inoubliable musique de John Williams.

Dommage que l'histoire s'égare dans des divagations sur les extraterrestres, le crash Roswell et la guerre froide. Dommage également que les nazis soit absents, tout comme Sean Connery et la dimension mystique et religieuse qui faisait la force des précédents opus.

On est loin du sommet des premiers films mais, comparé à Benjamin Gates et le livre des secrets où à Tomb Raider, le berceau de la vie, Indiana Jones IV est divertissant. Le rythme est rapide, les scènes d'action sont souvent imaginatives et l'humour d'Indy est intact. Steven Spielberg sait toujours tenir une caméra et diriger ses acteurs et c'est l'essentiel. Vivement le prochain opus.

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