Après le succès de La mort en ligne de Takashi Miike en 2003, film brillant dont je ne dirais jamais assez de bien, les producteurs décident d'exploiter le filon et enchaînent en 2005 avec One Missed Call 2 (Chakushin ari 2) ainsi qu'une série TV sobrement nommée Chakushin ari (le titre du film d'origine).
Il s'agit toujours d'une histoire de malédiction par téléphone interposé. Les victimes reçoivent un appel depuis leur propre portable annonçant leur mort imminente puis trépassent de manière spectaculaire. Bien entendu ce qu'est qu'une rumeur quand Nakamura Yumi, une journaliste scientifique récemment rétrogradée, et Sendou, un inspecteur de police carriériste et brillant, s'attellent à l'affaire. Mais en 10 épisodes de 45 minutes l'intrigue va rapidement se développer. Autour de nos héros gravitent une bande de journalistes excentriques et décalés ainsi que le personnel très élitiste d'un lycée ultra compétitif. Le scénario de Tetsuya Oishi est bien pensé, entraînant le spectateur dans diverses fausses pistes avant d'aboutir à une fin en twist certes prévisible mais assez logique. Quelques moments forts du film sont repris à la lettre, comme la scène d'exorcisme en direct à la TV, mais à part ça l'intrigue est complètement distincte de celles des différents volets de la trilogie.
La série est plaisante sans être exceptionelle et l'étroitesse du budget ne se remarque pas. N'oublions pas que les yurei eiga sont d'autant plus efficaces qu'il sont sobres et exempts d'effets spéciaux. Alors bien entendu on aurait aimé une réalisation plus cinématographique et un casting plus prestigieux. Ishiguro Ken n'est pas un débutant mais il est un peu le seul. Cependant une fois le doigt dans l'engrenage il est difficile de décrocher et on se retrouve à enchaîner les épisodes (du coup j'ai tout vu en une grosse journée). Et ça n'est-ce pas le meilleur des gages de qualité ?
On regrette juste l'absence de Mimiko dont je suis un grand fan. A coté d'elle Sadako (de Ringu) est un ange et Kayako (de la saga des Ju-on) une débutante. Et puis il n'y a plus la formidable petite musique à chaque fois qu'un appel funeste résonne. Enfin, on ne peut pas tout avoir. En attendant le jeune français Eric Valette s'est attelé à la difficile tache de remaker pour les américains le bijoux de Miike. Souhaitons lui bon courrage.
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