mardi 27 janvier 2009

Shredder de Greg Huson

Shredder est un film américain réalisé par Greg Huson en 2003. Il est interprété par Scott Weinger, Lindsey McKeon, Juleah Weikel, Billy O'Sullivan, Holly Towne, Brad Hawkins et Peter Riggs.



Le snowboard c'est branché chez les jeunes hollywoodiens. Pensez donc : un sport spectaculaire et dangereux (surtout si on a l'intelligence de le pratiquer hors piste et sans casque), quoi de mieux pour se détendre entre une douzaine de bières et un gros pétard ? Shredder est donc un slasher classique transposé en montagne et opposant une bande de sportifs bourrés de testostérone ou d'oestrogène (selon le sexe) à un tueur en ski (un bipède selon la terminologie des riders, c'est-à-dire un ringard).

Shredder démarre sur la présentation en règle d'une bande d'authentiques victimes calibrées qu'on jurerait directement sorties d'un Vendredi 13 : mépris pour le bouseux qui leur signale le danger, bières, drogue et sexe dans n'importe quelle situation, même en cas de morts multiples, de température inférieur à zéro et de bâtiments délabrés bourrés de détritus.

A moins d'être né en altitude, avant de descendre il faut monter, ce qui est fatiguant (il semblerait que pour des américains se déplacer sur ses jambes est tout simplement inimaginable), le scénariste introduit donc des remontes-pentes mécaniques. Comment concilier des montagnes sauvages et désertes avec des remontes-pentes mécaniques me direz vous ? En situant l'action dans une station de ski abandonnée depuis des années suite à une série d'accidents impliquant des riders et une petite fille en ski. Pourquoi tout le matériel fonctionne-t-il après la pression d'un simple bouton ? Ben c'est du solide.

Les paysages sont beaux. Le scénario est stupide mais certaines morts sont suffisamment graphiques pour que l'ensemble passe bien. Le principal défaut de Shredder ce sont ses poursuites à snowboard qui sont mal montée, mal filmées et mal jouée. Alors que le sport est intrinsèquement spectaculaire, et qu'un des jeunes est censé être numéro deux mondial, on à l'impression de regarder de amateurs. La faute aux angles de caméras ou au cascadeurs ? Difficile à dire.

Sur le fond il n'y a pas grand chose à dire tant tout est classique, éculé et stéréotypé. C'est un slasher, donc si vous avez vu Halloween, Camp Blood, Bloody Murder, Vendredi 13, Black Christmas ou Souviens-toi... l'été dernier vous connaissez tout.

Quelques incohérences viennent encore tacher la blancheur immaculée de la neige : une fille assassinée par le tueur ressurgit à la dernière minute. Quoi de plus classique me direz vous que le personnage qu'on croyait mort mais qui était juste assommé et qui vient sauver la mise dans le dernier plan ? Oui, mais là elle avait un trou énorme dans le crane et gisait au milieu d'une flaque de sang, les yeux ouverts.

Au final, Shredder est un beau cas d'école avec un écrin prometteur (montagne et sports de l'extrême) pour un résultat effroyablement banal. A réserver aux fans du genre.

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