lundi 13 octobre 2008

Whispering Corridors de Park Ki-hyeong

Whispering Corridors (Yeogo goedam) est un film de fantômes coréen réalise par Park Ki-hyeong en 1998. Basé sur un scénario de In Jung-ok, il est interprété par Choi Kang-hee, Kim Gyu-ri, Lee Mi-yun, Park Yong-soo et Kim Yoo-seok.



Dans un lycée pour jeune filles Coréen, le Jookran High School For Girls, mademoiselle Park, une des professeur, découvre quelque chose d'étrange au sujet d'une ancienne étudiante, Jin-ju, s'étant suicidé neuf années plus tôt dans la salle d'Art. Elle tente d'entrer en contact avec Hur Eun-young, une des ses collègues mais aussi une ancienne élève de l'écoule, pour la mettre au courant de la situation mais est tuée avant d'avoir pu expliquer quoi que ce soit.

Comme la plus part des films de fantôme coréens de la vague post-Ring, Whispering Corridors démarre sur une enquête informelle. Mais elle n'est qu'un prétexte pour introduire une galerie de jeune filles dont l'équilibre mentale sera plus affecté par la pression mise sur leur dos et le comportement indignes de certains enseignants que par la présence de spectres (somme toute anecdotique).

En une décennie à peine, Whispering Corridors s'est taillé, pour ses multiples qualités, une réputation de classique inévitable du genre, la principale d'entre-elles étant précisément la non-appartenance au genre. Car, sous ses apparences de film de fantôme à l'esthétique léchée et à la réalisation millimétrique, Whispering Corridors est une dénonciation du système scolaire sud-coréen, mettant en concurrence des étudiantes jusqu'à briser certaines d'entre-elles. Dénonciation qui, quelques années auparavant aurait sans doute attiré les foudres de la censure. Whispering Corridors est en effet la marque d'un affranchissement du cinéma Coréen et une des premières bombes de leur box-office, désormais très peuplé de productions locales prestigieuses (et souvent excellentes).

Très sobre dans ses effets, Whispering Corridors est aussi une merveille photographique accompagnée d'une musique toujours pertinente et soutenu par un casting proche de la perfection.

Trois suites, absolument indépendantes, suivront rapidement. Parmi elles, les amateurs ne pourront éviter Memento Mori, un chef-d'oeuvre absolu, certes moins médiatisé qu'un petit bijou comme Deux soeurs, mais également bien moins tape-à-l'oeil.

Aucun commentaire: