lundi 7 mai 2012

The Ward de John Carpenter

The Ward (ou John Carpenter's The Ward) est un film fantastique américain réalisé par John Carpenter et sorti en 2011. Il est interprété par Amber Heard, Mamie Gummer, Danielle Panabaker, Lyndsy Fonseca, Laura-Leigh, Mika Boorem, Jared Harris et Susanna Burney.



Voir John Carpenter de retour est un vrai plaisir pour tous les fans de cinéma horrifique et fantastique. Si on oublie ses quelques contributions à la série Masters of Horror, il faut remonter à Ghosts of Mars, en 2001, pour le retrouver derrière une caméra.

Kristen, une jeune femme incarnée par Amber Heard, est interné après avoir incendié volontairement une ferme. Enfermée dans un hôpital psychiatrique avec d'autres folles, elle découvre rapidement qu'un spectre semble errer la nuit, dans les couloirs.

Le réalisateur de Vampires et de Christine nous offre ici un film de fantôme dont le casting est presque exclusivement féminin, ce qui contraste avec ses productions très masculines (New York 1997, The Thing, Invasion Los Angeles et L'Antre de la folie). Cela nous ramène au début de sa carrière, en 1978, avec Halloween, qui était essentiellement peuplé d'adolescentes.

Si on oublie le twist final, élément devenu tristement incontournable dans un cinéma fantastique contemporain qui s'essouffle et qui s'auto-plagie à l'infini, la réalisation de The Ward est très classique et colle avec la volonté de situer l'action dans les années 60. Les effets de miroirs, les jump scares et le passage à la morgue sont autant de poncifs vus et revus, mais toujours fonctionnels.

Quelques scènes violentes nous rappellent que nous avons affaire au papa d'Halloween, mais The Ward reste à des kilomètres du gore maladroit et exagéré de Saw et d'Hostel. En fait, si on tient compte de l'évolution graphique du cinéma fantastique des 20 dernières années, le film de Carpenter est bien plus psychologique que visuel. C'est d'ailleurs sa principale qualité, et ce cela qui lui permet de fonctionner si efficacement.

Le développement des personnages, les différentes prisonnières de l'asile, et leur interaction sont au centre de l'intrigue. Malheureusement, même si le casting fonctionne très bien, il manque la graine de folie et d'originalité qui caractérisait jadis le cinéma du maitre. On suit l'histoire avec intérêt et curiosité, mais on ne bascule jamais dans la terreur ou la fascination.

Le twist, pompée à Identity (qui lui-même s'inspirait indirectement de Psychose) est le principale défaut de l'ensemble. A vouloir faire original, Carpenter tombe dans le piège du déjà-vu. Mais, si on fait abstraction de ce défaut, The Ward est un bon film, qui ne pêche que par comparaison avec le reste de la carrière de son réalisateur.

1 commentaire:

comment maigrir a dit…

l'affiche donne envie, je vais aller le voir :)