vendredi 21 octobre 2011

Dream House de Jim Sheridan

Dream House est un thriller américain réalisé par Jim Sheridan. Sorti en 2011, il met en scène Daniel Craig, Naomi Watts, Rachel Weisz, Marton Csokas, Taylor Geare et Rachel G. Fox.



Tout commence avec Will Atenton (Daniel Craig) qui plaque son travail d'éditeur pour se consacrer à sa famille et écrire un roman. Avec sa femme (Rachel Weisz) et ses deux filles, il vient de s'installer dans une nouvelle maison. Hélas, sa quiétude est vite troublée par les apparitions d'un mystérieux étranger. Et, cerise sur le gâteau, il apprend qu'un certain Peter Ward, récemment remis en liberté, aurait massacré sa femme et ses deux filles dans sa maison cinq années plus tôt (quelle coïncidence).

Avec un démarrage qui évoque Amityville, Dream House est en fait une pale copie de Shutter Island et de Les Autres (mais sans le talent de Martin Scorsese ou d'Alejandro Amenábar). Son script ne comporte aucune originalité et repose sur un pathétique twist, terriblement prévisible et souligné par des indices colossaux (y compris l'affiche du film). D'ailleurs la révélation débarque au milieu de l'histoire, si bien qu'ensuite Jim Sheridan ne sait plus quoi raconter. Du coup, il transforme son film en une vague enquête policière mal-foutue et nous brode une interminable conclusion avec une maison en feu, des flammes partout et une belle célibataire en détresse (Naomi Watts). Il pousse même le vice jusqu'à se sentir obligé d'insérer un peu de surnaturel, parfaitement inutile, dans une histoire qui jusque là pouvait s'interpréter de façon rationnelle. La scène tombe à plat, un peu comme si on voyait Cthulhu à la fin de The Haunting de Robert Wise.

Tout n'est pas raté. La photographie de Caleb Deschanel est soignée (il a bossé avec David Lynch sur Twin Peaks, donc c'est loin d'être un débutant). De même, la mise en scène de Jim Sheridan est correcte, quoi qu'un peu calibrée et studieuse. Hélas Daniel Craig a l'air de s'ennuyer profondément et sous-joue, rendant ses scènes peu crédibles.

Bref, Dream House un excellent représentant des bébés difformes qu'a engendré Sixième Sens. Il fait pitié quand il vole des plans à Shining tout en les dévalorisant (les petites filles au fond du couloir), mais le reste du temps il est juste ennuyeux et convenu.

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