vendredi 16 septembre 2011

Destination Finale 5 de Steven Quale

Destination Finale 5 est un film d'horreur américain réalisé par Steven Quale et sorti en 2011. Il est interprété par Nicholas D'Agosto, Emma Bell, Tony Todd, Courtney B. Vance, Miles Fisher et David Koechner.



J'avoue, depuis le troisième opus, je me déplace au cinéma pour voir chaque Destination Finale. En fait, j'ai même vu ce cinquième opus en avant-première, quelques jours avant sa sortie officielle. Projeté en numérique et en 3D, il profite bien d'un passage en salle sur un écran géant. D'un point de vue purement technique, il exploite d'ailleurs mieux le relief que son prédécesseur immédiat qui était déjà réellement tourné en 3D (contrairement au Choc des titans, à Piranha, à Alice au pays des merveilles et à tous ces films tourné en 2D mais transformés en 3D par des producteurs gourmands).

Tout commence avec une bande de collègues qui partent au frais de leur boîte en voyage de cohésion. Nous avons Sam, l'amoureux tourmenté qui vient de se faire plaquer, son ex-copine Molly et son meilleur ami Peter (interprété par Miles Fisher, qui évoque Tom Cruise jeune). Il y a aussi les quotas clichés : le black débrouillard, le cadre quadragénaire qui joue au petit chef, la bimbo et le dragueur compulsif. Après avoir tous embarqués à bord d'un bus, ils traversent un pont suspendu qui s'effondre (quelle surprise), causant le trépas de tout ce beau monde (en terminant par Sam, et en excluant Molly).

Sauf que tout cela était une prémonition. Sam se réveille en sursaut, comprend le destin qui l'attend et entraine juste à temps hors du bus sa copine, ses amis et quelques personnages tiers. Hélas, quelques jours plus tard, les miraculés vont commencer à mourir les uns après les autres, dans des accidents aussi improbables que distrayants.

Bonne nouvelle : c'est toujours aussi stupide, toujours aussi simple et toujours aussi régressif. Ce slasher sans tueur, autant inspiré par Tex Avery et Chuck Jones que par Vendredi 13, fait des efforts démesurés pour ne pas changer une recette qui gagne, même s'il y a une pitoyable tentative pour y insérer un twist final.

Le point positif, c'est le grand retour de Tony Todd, le charismatique colosse noir sans qui Candyman n'aurait été qu'une coquille vide. Incarnant un William Bludworth plus énigmatique que jamais, il énonce une nouvelle règle jusqu'alors inconnue : si un survivant en sursis tue un homme, il récupère sa place dans le monde des vivants et son espérance de vie. Bon, ça rappelle furieusement One Missed Call Final, déjà commenté sur ce blog, où une clause similaire permettait de renvoyer la malédiction de Mimiko à un tiers. Comme dans me film de Manabu Asou, cela introduit un dynamisme à l'intrique et une sévère dimension malsaine. Hélas, cette mécanique est furieusement sous-exploitée.

Comme même les spectateurs les moins attentifs devineront aisément la fin (il est impossible de ne pas remarquer le look rétro des téléphones portables et des ordinateurs dans ce "nouveau" opus), les deux innovations du film, à savoir le twist et la nouvelle règle, tombent à plat. Ne reste donc qu'une succession de morts. Comme d'habitude.

Aucun commentaire: