tag:blogger.com,1999:blog-44844492005257382892024-02-20T13:35:57.263+01:00Le cinéphile déviantDes films de genre ou étranges, du cinéma expérimental, des nanars et des séries B.Le cinéphile dévianthttp://www.blogger.com/profile/17128019878616508885noreply@blogger.comBlogger342125tag:blogger.com,1999:blog-4484449200525738289.post-26441490154510022002012-05-09T16:39:00.000+02:002013-12-09T10:10:11.558+01:00Shelter de Måns Mårlind et Björn Stein<i>Shelter</i> est un film américain réalisé par Måns Mårlind et Björn Stein en 2010. Il est interprété par Julianne Moore, Jonathan Rhys Meyers, Jeffrey DeMunn, Frances Conroy, Nathan Corddry, Brooklynn Proulx, Brian Anthony Wilson et Joyce Feurring.<br />
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Cara Harding, une brillante psychiatre interprétée par Julianne Moore est présentée par l'intermédiaire de son père, également docteur, à David, un patient souffrant de trouble de la personnalité multiple (ou trouble dissociatif de l'identité si on suit la nomenclature du DSM-IV). Persuadée d'avoir affaire à un imposteur, David étant dans le couloir de la mort, elle ne va rapidement remarquer que les "personnalités" de David savent trop de choses.<br />
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Thriller psychologique à la <i>Hypnose</i>, <i>Shelter</i> partage des ingrédients avec <i>The Skeleton Key</i> mais également <i>Le Témoin du mal</i> et <i>Ring</i>. Sa réalisation, confiée à deux suédois, est d'une précision remarquable et son interprétation est solide. De plus, l'argument surnaturel permet de ne pas utiliser le trouble dissociatif de l'identité comme prétexte pour faire n'importe quoi (là je pense à <i>Identity</i> et <i>The Ward</i>, mais aussi <i>Color of Night</i>).<br />
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Bien construit et parsemée de scènes vraiment fortes, tel que la première confrontation entre Cara et David, <i>Shelter</i> fonctionne un temps, puis s'essouffle progressivement avant de se conclure pas un final poussif qui est loin d'être à sa hauteur. Cela peut décevoir mais ne gâche pas l'ensemble. De même, il parvient à réussir l'exploit d'être à la fois anti-religieux (critique virulente des sectes et des croyants), tout en faisant reposer son intrigue sur l'existence de l'âme. Là encore, cela risque d'en énerver certains.<br />
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Personnellement, j'aime beaucoup ce type de film dès qu'ils s'éloignent des quelques <i>twists</i> traditionnels sans cesse répétés. À vous de voir si vous êtes également amateur du genre.Le cinéphile dévianthttp://www.blogger.com/profile/17128019878616508885noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4484449200525738289.post-28943060463703223902012-05-07T18:00:00.000+02:002012-05-07T18:00:00.659+02:00The Ward de John Carpenter<i>The Ward</i> (ou <i>John Carpenter's The Ward</i>) est un film fantastique américain réalisé par John Carpenter et sorti en 2011. Il est interprété par Amber Heard, Mamie Gummer, Danielle Panabaker, Lyndsy Fonseca, Laura-Leigh, Mika Boorem, Jared Harris et Susanna Burney.<br />
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Voir John Carpenter de retour est un vrai plaisir pour tous les fans de cinéma horrifique et fantastique. Si on oublie ses quelques contributions à la série <i>Masters of Horror</i>, il faut remonter à <i>Ghosts of Mars</i>, en 2001, pour le retrouver derrière une caméra.<br />
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Kristen, une jeune femme incarnée par Amber Heard, est interné après avoir incendié volontairement une ferme. Enfermée dans un hôpital psychiatrique avec d'autres folles, elle découvre rapidement qu'un spectre semble errer la nuit, dans les couloirs.<br />
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Le réalisateur de Vampires et de Christine nous offre ici un film de fantôme dont le casting est presque exclusivement féminin, ce qui contraste avec ses productions très masculines (<i>New York 1997</i>, <i>The Thing</i>, <i>Invasion Los Angeles</i> et <i>L'Antre de la folie</i>). Cela nous ramène au début de sa carrière, en 1978, avec <i>Halloween</i>, qui était essentiellement peuplé d'adolescentes.<br />
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Si on oublie le <i>twist</i> final, élément devenu tristement incontournable dans un cinéma fantastique contemporain qui s'essouffle et qui s'auto-plagie à l'infini, la réalisation de <i>The Ward</i> est très classique et colle avec la volonté de situer l'action dans les années 60. Les effets de miroirs, les <i>jump scares</i> et le passage à la morgue sont autant de poncifs vus et revus, mais toujours fonctionnels.<br />
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Quelques scènes violentes nous rappellent que nous avons affaire au papa d'<i>Halloween</i>, mais <i>The Ward</i> reste à des kilomètres du gore maladroit et exagéré de <i>Saw</i> et d'<i>Hostel</i>. En fait, si on tient compte de l'évolution graphique du cinéma fantastique des 20 dernières années, le film de Carpenter est bien plus psychologique que visuel. C'est d'ailleurs sa principale qualité, et ce cela qui lui permet de fonctionner si efficacement.<br />
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Le développement des personnages, les différentes prisonnières de l'asile, et leur interaction sont au centre de l'intrigue. Malheureusement, même si le casting fonctionne très bien, il manque la graine de folie et d'originalité qui caractérisait jadis le cinéma du maitre. On suit l'histoire avec intérêt et curiosité, mais on ne bascule jamais dans la terreur ou la fascination.<br />
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Le <i>twist</i>, pompée à <i>Identity</i> (qui lui-même s'inspirait indirectement de <i>Psychose</i>) est le principale défaut de l'ensemble. A vouloir faire original, Carpenter tombe dans le piège du déjà-vu. Mais, si on fait abstraction de ce défaut, <i>The Ward</i> est un bon film, qui ne pêche que par comparaison avec le reste de la carrière de son réalisateur.Le cinéphile dévianthttp://www.blogger.com/profile/17128019878616508885noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4484449200525738289.post-28595175318513299372012-05-05T18:10:00.000+02:002012-05-05T18:10:00.540+02:00The Task d'Alex Orwell<i>The Task</i> est un film américain réalisé par Alex Orwell en 2011. Il est interprété par Alexandra Staden, Victor McGuire, Adam Rayner, Antonia Campbell-Hughes, Ashley Mulheron et Amara Karan.<br />
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Tout commence par l'enlèvement d'un sympathique jeune homme qui venait de proposer son aide à une demoiselle qui l'avait bouclé dans la rue. Enchainé à d'autres victimes et encagoulé, il repend ses esprits face à un présentateur télé affublé d'un masque de clown. Ce dernier leur explique que, suite à un casting passé quelques mois plus tôt, ils ont tous été sélectionné pour participer à une émission de télé-réalité extrême. Afin d'obtenir 20 000 dollars et une célébrité bien méritée, ils devront passer la nuit dans une prison désaffectée, haut-lieu du paranormal.<br />
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Après le désistement d'un candidat qui s'éclipse en taxi nous avons le droit à la présentation de nos personnages. On fait dans le classique : une intello à lunette prétentieuse, un homosexuel caricatural, un noir baraqué, une bimbo, etc. Dès-lors, le jeu peut commencer.<br />
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Alors que de loin <i>The Task</i> ressembalit à un clone de <i>Cube</i> ou de <i>House of 9</i>, nous voilà avec un jeu de piste simple et linéaire. Faire passer une nuit dans une prison hantée à une bande de stéréotypes pour en tirer une émission de téléréalité, ce n'est pas très original. C'était à peu de choses près le script d'<i>Épisode 50</i> (qui commençait dans un hôpital, mais se terminait bien dans une prison). Là, la nouveauté, c'est que nos candidats doivent passer des épreuves "terrifiantes", qui tiennent quand même plus de <i>Fort Boyard</i> que de <i>Saw</i>.<br />
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Alors, il y a un twist (c'est hanté pour de bon), puis un twist dans le twist (c'est du cinéma), puis un twist dans le twist dans le twist. Tout ça reste assez convenu sans jamais être bon ni mauvais. A voir a la rigueur, pour les amateurs de train fantôme et de fausse frousse à base de faux sang (je sais, au cinéma c'est toujours du faux sang, mais là c'est vraiment censé en être).Le cinéphile dévianthttp://www.blogger.com/profile/17128019878616508885noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4484449200525738289.post-63383793871489020672012-05-03T18:30:00.000+02:002012-05-03T18:30:03.482+02:00Altitude de Kaare Andrews<i>Altitude</i> est un film fantastique américano-canadien réalisé par Kaare Andrews en 2010. Il est interprété par Jessica Lowndes, Julianna Guill, Ryan Donowho, Landon Liboiron, Jake Weary et Mike Dopud.<br />
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Afin de se rendre sur les lieux d'un concert, une bande de potes embarquent à bord d'un avion loué pour l'occasion par Sara, détentrice depuis peu de son brevet de pilote. Mais après un décollage sans incidents, le petit bimoteur se retrouve bloqué en ascension suite à une pane du volet arrière. Et pour corser le tout, il plonge dans un inquiétant nuage noir.<br />
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La présentation des personnages est vite faite : ce sont tous des stéréotypes particulièrement énervants. Nous avons la brute musclée et égoïste (sans doute capitaine de son équipe de foot, si on respecte les clichés jusqu'au bout), sa copine décérébrée, un jeune amateur d'escalade plutôt sympa, un intello, collectionneur de comics et désespérément amoureux de Sara et enfin Sara proprement dite, l'héroïne du film, une jeune femme forte qui dissimule derrière son assurance un traumatisme d'enfance. Elle réussit d'ailleurs l'exploit d'être plus antipathique que la brute, ce qui était loin d'être gagné.<br />
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<i>Altitude</i> navigue entre le film de catastrophe, version intimiste, et le huis clos (<i>Huis clos</i> de Jean-Paul Sartre est d'ailleurs cité). Les personnages se disputent mais leurs options sont très limitées. À part larguer du leste et tenter de sortir pour débloquer ce qui coince, ils ne font rien de tout le film si ce n'est s'insulter, se battre et émettre des hypothèses loufoques. Heureusement, dans les nuages, se cache un monstre tentaculaire qui permet de donner un certain rythme, même si ses apparitions sont rares.<br />
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Le décors quasi-unique du film tient de l'exercice de style, mais ce choix artistique ne sauve pas <i>Altitude</i> d'une certaine médiocrité. Les personnages sont taillés à la truelle, l'histoire n'avance que lentement et la réalisation n'a rien de mémorable. Restent un dénouement presque orignal et vraiment imprévu et quelques beaux plans d'orage.Le cinéphile dévianthttp://www.blogger.com/profile/17128019878616508885noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4484449200525738289.post-54386626476748228122012-05-01T18:10:00.000+02:002012-05-04T11:26:02.494+02:00Terror Trap de Dan Garcia<i>Terror Trap</i> est un film américain réalisé par Dan Garcia en 2010. Il est interprété par Michael Madsen, David James Elliott, Jeff Fahey, Heather Marie Marsden, Andrew Sensenig et Lacey Minchew.<br />
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Un couple plutôt mal en point voyage sur la route pour en s'engueulant. Leur objectif : des vacances dans un casino du sud. Mais une voiture les heurte intentionnellement à deux reprises. En panne au milieu de nul-part, ils rencontrent un policer local qui les conduit à un motel pour qu'ils y passent la nuit en attendant une dépanneuse. Ce qu'ils ne savent pas, mais que suppute le spectateur, c'est que là-bas, des tueurs sadiques les attendent.<br />
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<i>Terror Trap</i> est facile à résumer : c'est exactement <i>Vacancy</i> (avec des éléments de <i>Vacancy 2</i>). On y retrouve le même couple d'âge moyen qui semble se détester mais qui face à l'adversité se resserre, la même lutte pour la survie se résumant à se barricader pendant l'essentiel du métrage et les même poignées de portes qui sont secouées de façon inquiétante. Sachant que <i>Vacancy</i> avait déjà emprunté pas mal de choses à <i>Psychose</i> et aux slashers, il ne reste plus un soupçon d'originalité.<br />
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Du coup, on fait dans la surenchère. Il y a plus de tueurs, plus de spectateurs pervers et plus de scènes inutiles où de pauvres filles n'ayant rien à voir avec l'intrigue se font torturer. Cela ne fait bien entendu pas illusion, mais meuble.<br />
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Cependant, <i>Vacancy</i> était correctement réalisé par un Nimród Antal plutôt en forme. On ne peut pas en dire autant de <i>Terror Trap</i> qui accumule les erreurs : montages maladroit, timecodes des caméras incohérent, plans de torture gratuite insérés n'importe où n'importe quand. Et ce qui n'est pas monté de travers est tout simplement insipide tellement il est peu original.<br />
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Mais le vrai problème c'est le script : c'est simple, tous les ajouts faits par rapport au scénario de <i>Vacancy</i> sont stupides. Il est impossible de massacrer ses sbires aussi régulièrement sans rencontrer un problème de ressources humaines. Pourquoi se plaindre des prix de victimes captives (entre 250 et 1000 dollars pour des femmes splendides, suivant l'origine), au risque de perdre des précieux fournisseurs, quand il est explicité que l'affaire rapporte beaucoup ? Pourquoi fuir à pied quand on a un camion de pompiers, une voiture de police et certainement des dizaines d'autres véhicule à disposition ? Pourquoi cette épilogue avec des personnages qu'on ne connait même pas ?<br />
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<i>Terror Trap</i> est raté de A à Z. Il semble bricolé pour inclure des éléments d'<i>Hostel</i>, de la nudité et de la torture alors que son intrigue centrale en est dépourvu. Il est mal filmé, sans suspens et souffre d'une absence total d'originalité.<br />Le cinéphile dévianthttp://www.blogger.com/profile/17128019878616508885noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4484449200525738289.post-20666487159665941432012-04-15T18:13:00.000+02:002012-04-15T18:13:00.460+02:00Survival of the Dead de George A. Romero<i>Survival of the Dead</i> est un film américain réalisé par George A. Romero en 2009. Il est interprété par Alan van Sprang, Kenneth Welsh, Kathleen Munroe, Devon Bostick, Richard Fitzpatrick, Athena Karkanis, Stefano Di Matteo, Joris Jarsky et Eric Woolfe.<br /><br /><center><img src="http://www.gillibert.fr/luc/survival-dead.jpg"></center><br /><br />Après un brillant <i>Diary of The Dead</i>, haï par beaucoup de spectateurs mais faisant preuve d'une grande originalité et s'impliquant vraiment dans une réflexion sur l'obsession des hommes pour la capture des images, George A. Romero décida non pas de tourner une suite directe à <i>Diary</i>, pourtant très rentable finanicèrement parlant, mais de continuer sa série de films de morts-vivants comme il l'avait toujours fait, c'est-à-dire en créant une nouvelle œuvre, seulement reliée par sa thématique et ses règles à l'ensemble précédemment construit.<br /><br />Techniquement, nous avons un lien supplémentaire avec <i>Diary of The Dead</i>, puisque les ex-soldats que nous suivons croisent dans leur fuite les protagonistes du film précédent et les dépouillent. Ils décident ensuite de se rendre sur l'île de Plum, vantée par une vidéo trouvée sur internet. Mais une fois arrivé sur place, ils découvriront une guerre entre deux familles d'origine écossaise, les Muldoons et les O'Flynns.<br /><br />La raison des conflits dans <i>Survival of the Dead</i> tourne autour de la gestion des zombis. Les Muldoons pensent qu'il faut honorer les morts, et donc conserver les morts-vivants près de soi, enchainés, tout en essayent de les traiter avec amour, un peu comme s'il s'agissait simplement de malades. Cela demande bien entendu un certain savoir-faire, mais est réalisable, vu la faible densité de population sur l'île de Plum. Les O'Flynns sont pour l'extermination pure et simple. <br /><br />Perdus au milieu de ce conflit qui les dépasse, les déserteurs venus de l'extérieur n'interagissent que peu, faisant office de spectateurs. C'est sans surprise qu'ils concluent le film en prenant la fuite. <br /><br />Certains analysent <i>Survival of the Dead</i> comme un débat sur l'avortement, avec d'un côté les pro-life et de l'autre les pro-choice. C'est assurément une simplification grossière correspondant à une volonté de tout politiser, mais il faut reconnaitre que la question éthique, pourtant complètement hypothétique et inapplicable au réel, abordée dans le film de George A. Romero est fascinante, tout comme le conflit qui en découle. Encore une fois, caché derrière une simple histoire de zombis, se trouve un film complexe et pourtant ludique. Par ailleurs, nous retrouvons l'action, le sang, la mort, la peur et le rythme faisant toute la saveur des films de Romero.<br /><br />Avec <i>Survival of the Dead</i>, la <i>Dead serie</i> de George A. Romero, initiée par <i>La nuit des morts-vivants</i>, devient enfin une hexalogie. Même s'il y a des hauts et des bas dans cette exceptionnelle saga, chacun de ces films doit impérativement être vu par tous les amateurs de zombis, et ce sixième volet ne fait pas exception.Le cinéphile dévianthttp://www.blogger.com/profile/17128019878616508885noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4484449200525738289.post-60203536415476170162012-04-13T18:25:00.000+02:002012-04-13T18:25:00.266+02:00Longinus de Ryuhei Kitamura<i>Longinus</i> est un film japonais réalisé par Ryûhei Kitamura en 2004. Il est interprété par Taro Kanazawa, Takehiro Katayama, Yumi Kikuchi, Toshiyuki Kitami, Shion Machida et Minoru Matsumoto.<br /><br /><center><img src="http://www.gillibert.fr/luc/longinus.jpg"></center><br /><br />Ryuhei Kitamura est un génie, capable de réaliser un film d'action spectaculaire et chassieux sans moyens (Versus reste une référence visuelle et stylistique). Après <i>Aragami</i>, <i>Azumi</i> et <i>Sky High</i>, tous trois tournés en 2003, il réalise <i>Longinus</i> en 2004, juste avant son critiqué et pourtant démentiel <i>Godzilla: Final Wars</i>.<br /><br />L'humanité est en guerre, plongée dans le chaos. Dans un hôpital militaire presque vide, des soldats amènent en urgence un homme blessé. Parmi ses affaires se trouve une boîte qui contient la fameuse lance de Longinus. Cette arme sacrée et maudite aurait servi à achever le Christ sur la croix.<br /><br />Amateurs de manteaux de cuir à la <i>Matrix</i> et d'acteurs prenant des poses au milieu de scènes d'action spectaculaires, vous allez en avoir pour votre temps. Car <i>Longinus</i> ne dure que 40 minutes et ne laisse pas au spectateur le loisir de s'ennuyer. Ce moyen métrage, en dépit de son thème vampirique, est parfaitement représentatif du style Kitamura, version condensée. On papote moins que dans <i>Aragami</i> et on se bat moins que dans <i>Versus</i>, mais chaque minute vaut son pesant d'adrénaline.<br /><br />Niveau casting, rien de nouveau : Uotani Kanae était là dans <i>Sky High</i> et <i>Aragami</i>, alors que Sasaki Hideo a tourné dans <i>Versus</i>, <i>Azumi</i> et <i>Alive</i>. Du coup Kitamura dirige parfaitement ses acteurs. On sent une excellente maitrise de l'ensemble, et même s'il est possible de ne pas adhérer au style électrique et nerveux du réalisateur, il faut admettre qu'il sait ce qu'il fait.<br /><br />Les amateurs de Kitamura apprécions <i>Longinus</i>. Pour les autres, il vaut mieux commencer par <i>Versus</i> ou <i>Azumi</i>.Le cinéphile dévianthttp://www.blogger.com/profile/17128019878616508885noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4484449200525738289.post-78801810897061099452012-04-11T18:27:00.000+02:002012-04-12T13:48:08.932+02:00Steel Trap de Luis Cámara<i>Steel Trap</i> est un film d'horreur allemand réalisé par Luis Cámara en 2007. Il est interprété par Georgia Mackenzie, Mark Wilson, Pascal Langdale, Julia Ballard, Joanna Bobin, Annabelle Wallis et Adam Rayner.<br /><br /><center><img src="http://www.gillibert.fr/luc/steel-trap.jpg"></center><br /><br />Alors qu'une fête est organisée dans un immeuble désaffecté qui va être détruit sous peu, plusieurs invités reçoivent une invitation par texto pour une seconde boom dans le même building. Une fois arrivé sur place, ils ne tarderont pas à découvrir que le jeu de piste organisé par leur hôte mystérieux est mortel (au sens littéral du mot).<br /><br />Vous connaissez certainement ces aventures qui se résument à une succession de pièges injustes et de monstres. Les amateurs de jeux vidéo pensent à <i>Diablo</i> pendant que les vieux joueurs adaptes des dés et du papier millimétré se souviennent de <i>Tomb of Horrors</i>, le légendaire module de Gary Gygax pour <i>Donjons et dragons</i>. Sur le papier, <i>Steel Trap</i> devait être ça, les monstres en moins : un labyrinthe de pièges et de fausses issues, avec un maître de donjon sadique caché derrière son écran dont la seule joie est de voir ses joueurs mourir.<br /><br />Pour son premier long-métrage, Luis Cámara fait preuve d'une certaine maladresse. Les pièges sont secondaires, tout comme les personnages aux personnalités stéréotypées, et il ne reste rapidement plus que la petite enquête que mènent les victimes pour savoir qui est le tueur ainsi que les meurtres. Cela donne donc un honnête slasher dont la saveur est rehaussée par son esthétique morbide, très inspirée du giallo.<br /><br />Au final, <i>Steel Trap</i> s'égare dans divers genres : le huis clos à la <i>House of 9</i>, le slasher, le film de couloir et, bien entendu, le clone de <i>Cube</i> avec une pincée de <i>Saw</i>. Il n'excelle dans aucune de ces pistes, mais reste regardable.Le cinéphile dévianthttp://www.blogger.com/profile/17128019878616508885noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4484449200525738289.post-22440485766935286352012-04-09T18:15:00.000+02:002012-04-12T13:47:09.672+02:00Encounters at the End of the World de Werner Herzog<i>Encounters at the End of the World</i> est un documentaire américain réalisé par Werner Herzog en 2007. Il est met en scène David Ainley, Samuel S. Bowser, Regina Eisert, Kevin Emery, Ryan Andrew Evans, Ashrita Furman et Peter Gorham.<br /><br /><center><img src="http://www.gillibert.fr/luc/encounters-end-world.jpg"></center><br /><br />Tourné en Antarctique pour la National Science Foundation, <i>Encounters at the End of the World</i> est un documentaire surprenant. Au milieu d'une étendue de glace, Herzog s'intéresse non pas aux paysages, aux fonds marins ou aux animaux, mais avant tout aux hommes qui sont venus travailler là. Océanographes, ornithologues et biologistes se succèdent devant la caméra, mais Herzog interroge également les chauffeurs de bus, les plombiers et les mécaniciens. <br /><br />Alors que les zoologistes référencent les espèces inconnues sous la glace, plongeant par un petit trou dans une eau obscure, et que les glaciologues suivent l'évolution de la banquise avec fascination et rigueur, Herzog collectionne les personnages atypiques et profondément mystiques. C'est cela qui l'amène à suivre ces scientifiques dans leurs expéditions, et s'il filme leurs volcans, leurs camions, leurs poissons et leurs oiseaux, c'est seulement pour mieux les comprendre.<br /><br />Au milieu de tout ça, un manchot intrépide part vers une mort inéluctable en décidant de se lancer vers l'intérieur des terre, peut-être dans un élan suicidaire de curiosité. Herzog peut donc trouver son <i>Fitzcarraldo</i> ou son <i>Aguirre</i> même dans le monde des animaux.<br /><br />Au final, nous obtenons un documentaire atypique et poétique, sublimé par une musique onirique de Henry Kaiser et David Lindley, doublée d'interminables silences. <i>Encounters at the End of the World</i> vous évoqua un peu <i>Grizzly Man</i>, la fin tragique en moins (sauf pour le manchot), mais également <i>La Soufrière</i>.Le cinéphile dévianthttp://www.blogger.com/profile/17128019878616508885noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4484449200525738289.post-69734803856073458472012-04-07T18:28:00.000+02:002012-04-07T18:28:00.382+02:00Mega Shark vs. Giant Octopus de Jack Perez<i>Mega Shark vs. Giant Octopus</i> est un film de science-fiction américain réalisé par Jack Perez en 2009. Il est interprété par Lorenzo Lamas, Deborah Gibson, Sean Lawlorn, Vic Chao, Jonathan Nation, Mark Hengst et Michael Teh.<br /><br /><center><img src="http://www.gillibert.fr/luc/shark-vs-octopus.jpg"></center><br /><br />Suite à une opération militaire hasardeuse, deux monstres géants prisonniers de glaces sont involontairement libérés : un mégalodon et une pieuvre titanesque. Dès lors, ils vont semer le chaos dans tous les océans, se déplaçant à une vitesse hallucinante et ratissant à eux deux un territoire démesuré. Le destin de l'humanité repose désormais entre les mains de quelques scientifiques (reconnaissables à leur blouse blanche et à leur mépris des forces armées).<br /><br />Connu des amateurs de nanars, notamment pour son titre improbable, <i>Mega Shark vs. Giant Octopus</i> représente parfaitement la série B destinée au marché vidéo et aux chaines câblées. Avec une intrigue prévisible, des personnages stéréotypés et son lot d'effets spéciaux, le film de Jack Perez remplit parfaitement son contrat, donnant exactement au spectateur ce qu'il attend d'une telle production.<br /><br />Certes les CGI ressemblent au projet de fin d'année d'un étudiant infographiste en début de formation. Certes tout semble filmé dans deux ou trois décors alors que l'intrigue se déroule un peu partout dans le monde. Mais <i>Mega Shark vs. Giant Octopus</i> est généreux. Il nous offre des scènes improbables, comme cette avion de ligne dévoré en plein vol par un mégalodon affamé, ces manipulations de biochimie, bariolées et fluorescentes, et ces militaires qui torpillent à l'aveugle tout ce qui bouge. <br /><br />Le film de Jack Perez nous propose aussi une romance mielleuse, des débats scientifiques pathétiques et des répliques idiotes. Par exemple, l'héroïne écoute du Johann Sebastian Bach quand elle fait de la plongée sous-marine (avec un appareil volé) et explique plus tard que c'est du Mozart, ce qui équivaudrait a peu près à confondre Metallica avec Édith Piaf.<br /><br />Certes, ce n'est pas au niveau d'un vieux <i>Gamera</i>, mais pour un film américain de monstres géants, on s'amuse beaucoup et on ne s'ennuie pas un instant. Bref, nous avons ici du nanar de taille.Le cinéphile dévianthttp://www.blogger.com/profile/17128019878616508885noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4484449200525738289.post-36182244455088882202012-04-05T18:32:00.001+02:002012-04-12T14:57:50.909+02:00Abnormal Activity 3 de Jason Gerbay<i>Abnormal Activity 3</i> est un film américain réalisé par Jason Gerbay en 2011. Il est interprété par Casey Alise, Taylor Autumn, Paul Bouyear, Dennis Cage, Colin Jobs,Andrew Gerhards et, bien évidemment, Jason Gerbay lui-même.<br /><br /><center><img src="http://www.gillibert.fr/luc/abnormal-activity-3.jpg"></center><br /><br />Je suis mathématicien de formation, ce qui veut dire que je suis à l'aise avec les objets algébriques les plus abstraits mais que j'ai du mal à compter au-delà de 3. Cependant, quand je vois certains films, je me dis que je suis loin d'être le plus handicapé. Jugez plutôt : <i>Abnormal Activity 3</i> est la suite d'<i>Abnormal Activity</i>, mais il n'y a pas d'<i>Abnormal Activity 2</i>. A l'opposé, il existe un <i>Paranoid Activity 2</i> qui est tout seul, sans suites ni préquelles. Et la saga <i>Paranormal Activity</i> compte deux <i>Paranormal Activity 2</i>. L'un des deux est une suite, renommée en Europe <i>Paranormal Activity: Tokyo Night</i>, et l'autre est une préquelle.<br /><br />Cette fois, nous suivons Kristin, la sœur de l'héroïne du premier film. Baby-sitter débutante, elle enquête sur la disparition d'un enfant dont elle avait la charge, pendant que son petit-ami, Eric, doit vivre avec ses délires sur les démons et son irrationalité. L'histoire est ainsi une parodie de <i>Paranormal Activity 2</i> (enfin, du premier <i>Paranormal Activity 2</i>, pas de <i>Tokyo Night</i>), ce qui rend encore plus inconsistant le choix du numéro 3 dans le titre.<br /><br />La première partie d'<i>Abnormal Activity 3</i> est consacrée à l'analyse du film précédent, qui semble être sorti en DVD après le meurtre concluant ce dernier. Kristin et Eric nous forcent donc à visionner une seconde fois cette horreur, tout en se lamentant de la stupidité et de l'ennui de ce qu'ils regardent. Paradoxalement, c'est beaucoup plus drôle comme ça. Ce n'est pas pour rien que <i>Mystery Science Theater 3000</i>, <i>The Nostalgia Critic</i> et <i>The Cinema Snob</i> sont si amusants.<br /><br />Tout comme le premier opus, <i>Abnormal Activity 3</i> est une pitoyable comédie produite sans budget, sans scénario, sans idées, sans matériel, sans décors et sans cadrages. Bien que moins drôle que son modèle, elle vous fera cependant rire jaune plusieurs fois, et pas qu'involontairement. L'humour tourne surtout atour des mauvais traitements que subit le bébé dont Kristin s'occupe, résultant de son incompétence et de sa parasse. Le reste du film est meublé avec quelques disputes récupérées dans les poubelles des scénaristes d'<i>Un gars, une fille</i>, ou avec des scènes de somnambulisme surréalistes.<br /><br />Le montage est désordonné, car Kristin n'est pas capable de se servir correctement du caméscope d'Eric et n'arrête pas d'enregistrer pardessus des bandes déjà utilisées, ce qui donne lieu à des séquences incongrues s'insérant entres d'autres plans. A la décharge du film, Jason Gerbay y est toujours simultanément acteur, scénariste, producteur, monteur, réalisateur, compositeur et caméraman. Tommy Wiseau peut aller se rhabiller...<br /><br />C'est moins mauvais que le film précédent, du coup ce n'est même plus le plus mauvais <i>found footage</i> jamais tourné. Ce qui le prive de son seul intérêt.Le cinéphile dévianthttp://www.blogger.com/profile/17128019878616508885noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4484449200525738289.post-44377915863624251772012-04-03T18:15:00.001+02:002012-04-03T18:15:00.505+02:00Shadow Puppets de Michael Winnick<i>Shadow Puppets</i> est un film américain réalisé en 2007 par Michael Winnick. Il est interprété par James Marsters, Tony Todd, Marc Winnick, Natasha Alam, Diahnna Nicole Baxter, Jolene Blalock et Richard Whiten.<br /><br /><center><img src="http://www.gillibert.fr/luc/shadow-puppets.jpg"></center><br /><br />Un homme et une femme se réveillent dans des cellules capitonnées, perdus au milieu de ce qui semble être un hôpital psychiatrique désaffecté. Incapables de se souvenir comment ils sont arrivés là, ou même de se rappeler leur identité, ils vont rapidement croiser d'autres victimes des mêmes circonstances, mais également découvrir que dans ces couloirs mystérieusement vides, les ombres semblent dotées d'une vie propre.<br /><br /><i>Shadow Puppets</i> est une œuvre hybride. Au départ on pense à <i>Cube</i>, à <i>House of 9</i>, à <i>Nine Dead</i> et à <i>Breathing Room</i>, bref, à tous ces films où de parfaits inconnus se réveillent ensembles, dans une prison ou un labyrinthe, sans savoir pourquoi ils sont là. Les décors sont cliniques, blancs et vides, comme dans <i>Hypercube</i>, et on stresse vraiment. Mais rapidement, il révèle sa vrai nature : celle de film fantastique <br /><br />Hanté par un fantôme très puissant, très démonstratif et plutôt matériel, même s'il n'est constitué que d'obscurité, l'hôpital où errent nos sept amnésiques n'est pas assez effrayant pour fonctionner. Et ce ne sont pas les explications pseudo-scientifiques sur l'origine du mal, terriblement maladroites et stupides, qui rattrapent la sauce.<br /><br />Plus l'intrigue avance, plus son manque de consistance et d'épaisseur devient évidente, si bien que pendant le dernier acte, quand un malheureux twist est révélé, le spectateur n'est plus intéressé. Bref, ne regardez ce film que pour ses 10 premières minutes, ou si vous voulez vraiment voir Natasha Alam incarner une mannequin qui se déshabille sans raisons rationnelles (avouez que se baigner nue dans une piscine mal éclairée quand on vient de se réveiller, la tête vide, dans un hôpital mort, c'est une décision plutôt insolite).Le cinéphile dévianthttp://www.blogger.com/profile/17128019878616508885noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4484449200525738289.post-30741507227560097972012-04-01T18:19:00.001+02:002012-04-01T18:19:00.290+02:00Wendigo de Larry Fessenden<i>Wendigo</i> est un film d'horreur américain réalisé par Larry Fessenden et sorti en 2001. Il est interprété par Patricia Clarkson, Jake Weber, Erik Per Sullivan, John Speredakos, Christopher Wynkoop, Lloyd Oxendine et Brian Delate.<br /><br /><center><img src="http://www.gillibert.fr/luc/wendigo.jpg"></center><br /><br />Le <i>Wendigo</i> est une créature surnaturelle, maléfique et cannibale. Moitié-homme, moitié-bête, elle provient du folklore amérindien. Déjà exploité quelques fois au cinéma, c'est ce monstre qui était au centre de l'intrigue du génial <i>Vorace</i> d'Antonia Bird. On le retrouvait également en 1978 dans le risible <i>Wendigo</i> de Rodger Darbonne mais c'est un peu tout.<br /><br />Une famille formée de un photographe professionnel (Jake Weber), de sa femme (Patricia Clarkson) et de leur fils (Erik Per Sullivan) part en vacances d'hivers. En chemin, ils renversent un cerf, ce qui cause une vive dispute avec un chasseur local (John Speredakos) qui traquait la bête depuis un moment. Une fois arrivé à leurs chalets, ils constante qu'une présence étrange semble y avoir élu domicile.<br /><br />Les effets spéciaux sont ratés, la mise en scène abuse du flou et des secousses et le scénario est presque inexistant. Mais le résultat n'est pas si catastrophique : cela donne une sorte de rêve halluciné, peuplé d'un monstre intangible à tête de cerfs qui dévore les âmes. La musique de Michelle Biducci est d'ailleurs écrite dans cette esprit onirique et rattrape plusieurs scènes qui serait autrement inadmissibles.<br /><br />Au final, <i>Wendigo</i> est une sorte de brouillon maladroit de <i>The Last Winter</i>. On y retrouve la même thématique chamanique, avec cet esprit vengeur issus de la mythologie des amérindiens algonquiens, mais également la même confusion qui s'accentue dans le dernier chapitre. Larry Fessenden survole son sujet et se complait dans l'indétermination. A trop vouloir faire réfléchir, il livre ainsi un film un peu creux.Le cinéphile dévianthttp://www.blogger.com/profile/17128019878616508885noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4484449200525738289.post-45092174955395144082012-03-30T18:22:00.001+02:002012-03-30T18:22:00.100+02:00The Last Winter de Larry Fessenden<i>The Last Winter</i> est un film d'horreur américano-islandais réalisé par Larry Fessenden en 2006. Il est interprété par Ron Perlman, James LeGros, Connie Britton, Zach Gilford, Kevin Corrigan et Jamie Harrold.<br /><br /><center><img src="http://www.gillibert.fr/luc/the-last-winter.jpg"></center><br /><br />La compagnie américaine KIK construit une route à travers le refuge faunique national Arctic, une réserve située au nord-est de l'Alaska. Leur objectif est d'exploiter les formidables réserves pétrolières locales. Mais sur place, au milieu du néant, une équipe constitué d'écologistes, d'ingénieurs et d'agents du gouvernements, va découvrir qu'il y a quelque-chose de mystérieux et d'incompréhensible qui s'attaque à leurs esprit.<br /><br />Tourné en Alaska, <i>The Last Winter</i> jouit de décors naturels convaincants et démesurés. Au milieu de ce néant glacé n'existe qu'une petite base et cette mystérieuse caisse, présente sur l'affiche, qui suscite autant de fascination chez les spectateurs que chez les protagonistes.<br /><br />Le casting est solide, avec notamment Ron Perlman, qui incarne Ed Pollack, un personnage autoritaire et bourru qui se révèle rapidement inquiétant. Mais c'est sur son ambiance que repose <i>The Last Winter</i>. Avec sa folie venue d'on ne sais-où, ses personnages enfermés au milieu d'une étendue infinie de neige, sa paranoïa et ses tensions, le film de Larry Fessenden évoque par moment <i>The Thing</i> de John Carpenter et impose au spectateur une tension permanente qui n'est relâchée que dans le dernier acte, quand le scénariste ne sait plus quoi faire et part dans tous les sens.<br /><br />Car, comme <i>Wendigo</i> du même Larry Fessenden, le film souffre d'une certaine lourdeur <i>new-age</i> et d'une grande confusion. Comme si des considérations vaguement chamaniques le dispensait de se conclure proprement et de raconter une vraie histoire. Cela ravira certains spectateurs mais risque d'en énerver d'autres.<br /><br />A mes yeux, son ambiance exceptionnelle et ses personnages paranoïaques sauvent <i>The Last Winter</i> du naufrage. Reste à savoir si ça vous suffit.Le cinéphile dévianthttp://www.blogger.com/profile/17128019878616508885noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4484449200525738289.post-2201994769578205352012-03-28T18:26:00.002+02:002012-03-30T10:34:44.638+02:00100 Feet d'Eric Red<i>100 Feet</i>, aussi diffusé chez nous sous le nom de <i>Périmètre mortel</i>, est un film d'horreur américain réalisé par Eric Red en 2008. Il est interprété par Famke Janssen, Bobby Cannavale, Ed Westwick, Michael Paré, Patricia Charbonneau, John Fallon et Kevin Geer.<br /><br /><center><img src="http://www.gillibert.fr/luc/100-feet.jpg"></center><br /><br />J'ai un faible pour les films de fantôme, tout particulièrement pour les histoires de maisons hantées. <i>Dark Water</i> de Hideo Nakata et <i>The Haunting</i> de Robert Wise comptent parmi mes films préférés, et <i>The Shining</i> de Stanley Kubrick me retourne toujours autant à chaque vision. De plus, j'apprécie Eric Red, notamment pour l'excellent <i>The Hitcher</i>, version 1986.<br /><br /><i>100 Feet</i> avait donc tout pour me plaire : c'est l'histoire d'une femme, Marnie, assigné à résidence car elle purge une peine pour avoir assassiné son mari, Mike. Ce dernier était un policier pourri, alcoolique et violent, qui la battait continuellement. Sans ressources, rejetée par ses anciens voisins et isolée, Marnie est également harassée par Shanks, l'ancien partenaire de Mike, qui est bien décidé à lui pourrir la vie. Elle fait ainsi l'objet d'une surveillance permanente et porte un bracelet électronique qui se déclenche dès qu'elle quitte sa maison, avec la promesse de se prendre 10 ans de prison de plus à la première incartade.<br /><br />Hélas, sa nouvelle prison est son domicile conjugal, celui-là même où elle a poignardé son mari. Et il va rapidement se révélé hanté par le spectre vengeur de Mike.<br /><br />Le point de départ du film est vraiment intelligent et permet de résoudre directement la question habituelle des films de fantôme, à savoir le fameux "pourquoi elle reste là ?" De même, les acteurs sont crédibles et la réalisation brille par sa simplicité et son efficacité. Les éclairages sont parfaits et la maison, unique décor du film, remplit son contrat, se révélant tantôt inquiétante et tantôt chaleureuse.<br /><br />Hélas, les apparitions de Mike sont gérées d'un façon pitoyable. Très visible trop tôt dans le film, il fait rapidement étalage de son omnipotence, projetant Marnie dans tous les sens avec une rage et une efficacité usuellement réservée pour le chapitre finale.<br /><br />Comme la découverte du spectre est expédiée très rapidement, au lieu de faire l'objet du long développement qui est la tradition dans les films de fantômes, Eric Red est obligé de meubler. Cela donne des ajouts inutiles qui poussent comme des petites tiges rabougries sur un script anémique. Ainsi, Marnie découvre, au milieu du métrage, un sac poubelle remplie d'épaisses liasses de billets... Dont elle se débarrasse en 3 minutes. Une sous-intrigue potentielle est ainsi introduite puis euthanasiée à la vitesse de l'éclair.<br /><br />Le résultat final un beau gâchis, se permettant même d'intégrer une romance inutile et caricaturalement mélodramatique. Sans oublier un final, lamentable. Seule une scène, ultra-violente, inattendue, techniquement parfaite et absolument répugnante, sauve le film. L'exécution spectaculaire d'un homme par le spectre, aussi soudaine qu'impressionnante. Mais, a moins d'être un fan d'effets spéciaux gores, ces quelques minutes ne valent pas la peine de s'infliger tout ça.Le cinéphile dévianthttp://www.blogger.com/profile/17128019878616508885noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4484449200525738289.post-57310451791882926152012-03-26T18:14:00.002+02:002012-03-26T18:14:00.500+02:00Opus I de Walter Ruttmann<i>Opus I</i> (ou <i>Lichtspiel opus I</i>) est un film d'animation expérimental allemand réalisé en 1921 par Walter Ruttmann.<br /><br /><center><img src="http://www.gillibert.fr/luc/opus1.jpg"></center><br /><br />De nos jours, avec internet, le cinéma expérimental, jadis réservé à quelques privilégiés, est largement accessible. Bref, plus besoin de se limiter à <i>Un chien andalou</i> de Luis Buñuel et Salvador Dalí ou à <i>Entr'acte</i> de René Clair. <br /><br />Walter Ruttmann est un artiste allemand né en 1887. Peintre abstrait, il est responsable de plusieurs films expérimentaux. Ainsi, il est souvent cité comme le pionnier du cinéma abstrait (qu'il appelait cinéma absolu). <br /><br />Réalisé en 1921, son tout premier film, judicieusement nommé <i>Opus I</i>, dure 13 minutes et est considéré comme le premier film abstrait. Conçu pour accompagner la musique de Max Butting, qui était jouée directement par Ruttmann au violoncelle lors de la projection, il est constitué de divers motifs plus ou moins géométriques qui évoluent de façon dynamique, préfigurant ainsi les accompagnements visuels algorithmiques qu'on trouve de nos jours avec la plus part des logiciels de lecture sonore.<br /><br />Techniquement, <i>Opus I</i> est réalisé avec une méthode novatrice : en employant de la cire et une machine capable de la découper en fines taches, Ruttmann remplace le temps par le parcours selon l'axe Z de ses formes, réalisant ainsi des tomographies animée. Une méthode reprise peu après par Oskar Fischinger, qui expérimenta sur la cire et l'argile dès 1921, mais également par Jean Painlevé, en 1937, qui l'appliqua sur des objets réels (notamment une orange).<br /><br />Ce n'est donc pas par hasard que <i>Opus I</i> évoque le cinéma d'animation de Fischinger, Fischinger qui fut lui-même une des sources d'inspiration de Walt Disney sur <i>Fantasia</i>. Pour la petite anecdote, Fischinger et Ruttmann se seraient d'ailleurs rencontré lors de la première d'<i>Opus I</i> à Berlin.<br /><br />Plus tard, en 1927, Ruttmann atteignit la célébrité avec <i>Berlin, symphonie d'une grande ville</i>, la première symphonie urbaine, qui constitue encore aujourd'hui un modèle de montage et de rythme.Le cinéphile dévianthttp://www.blogger.com/profile/17128019878616508885noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4484449200525738289.post-91461589658272005052012-03-24T18:27:00.004+01:002012-03-24T23:25:21.804+01:00John Carter d'Andrew Stanton<i>John Carter</i> est un film américain réalisé par Andrew Stanton en 2012. Il est interprété par Taylor Kitsch, Lynn Collins, Samantha Morton, Mark Strong, Ciarán Hinds, Dominic West, James Purefoy et Willem Dafoe.<br /><br /><center><img src="http://www.gillibert.fr/luc/john-carter.jpg"></center><br /><br />Andrew Stanton est le réalisateur de génie derrière <i>WALL-E</i> et <i>Le Monde de Nemo</i>. Ici, il se retrouve à la tête de la dernière superproduction Disney. Cela donne résultat très critiqué, mais aussi un film pour lequel j'éprouve une grande affection.<br /><br />La véritable intrigue commence en 1868, dans ce qui semble être un western : John Carter est un officier sudiste pendant la guerre de Sécession. Devenu un chercheur d'or et étant à deux doigt de découvrir une mine légendaire, il s'empêtre dans les pires ennuis et se retrouve rapidement pourchassé simultanément par la cavalerie et par des amérindiens. Cela l'oblige à se réfugier dans une grotte où il tombe nez à nez avec un Thern capable de voyager dans l'espace à l'aide d'un médaillon... <br /><br />De sa grotte, John Carter est transporté sur la planète Barsoom (Mars). Là-bas, c'est la guerre, et une princesse en danger n'attend que d'être sauvé.<br /><br />Adapté d'<i>Une princesse de Mars</i> de Edgar Rice Burroughs, romancier américain connu pour <i>Tarzan</i>, <i>John Carter</i> est un film d'aventure tout ce qu'il y a de plus classique. Avec son rythme soutenu, ses décors grandioses et insolites, ses personnages attachants et ses enjeux démesurés, il représente la quintessence même du pulp. C'est de l'aventure comme on n'en fait plus, avec une belle princesse devant épouser un tyran pour le bien de son peuple, une guerre planétaire, de l'archéologie, des singes blancs titanesque, des bateaux qui volent et des méchants très méchants.<br /><br />En fait, <i>John Carter</i> est une succession décomplexée et interrompue de moments de bravoure soigneusement dédramatisés (on est pas là pour faire peur). Comme dans <i>La Momie</i> de Stephen Sommers, le spectacle est permanent et chaque scène est l'occasion de découvrir un défi supplémentaire, un nouvel adversaire ou une somptueux décors. Il y a 250 millions de dollars à l'écran, et ça se voit. Ajoutez à cela un humour intelligent et un héros attachant dont la personnalité est plus fine qu'il n'y parait au premier abord et vous trouvez un agréable blockbuster qui remplit parfaitement son contrat.<br /><br />Ne vous attendez cependant pas à l'intensité d'un <i>Indiana Jones</i> où à une pseudo-réflexion écologique à la <i>Avatar</i>. <i>John Carter</i> est avant tout distrayant. Il se rapproche ainsi de <i>Prince of Persia</i>, dont il s'inspire d'ailleurs beaucoup d'un point de vue stylistique.<br /><br />C'est peut-être ce absence d'ambitions, en dehors de l'Aventure avec un grand A, qui justifie l'échec commercial actuel du film d'Andrew Stanton... Du coup il n'y aura pas de suites. Dommage : le <i>Cycle de Mars</i> de Burroughs est pourtant constitué de 11 romans.Le cinéphile dévianthttp://www.blogger.com/profile/17128019878616508885noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4484449200525738289.post-91114659442400671372012-03-22T18:14:00.001+01:002012-03-22T18:14:00.172+01:00La dame en noir de James Watkins<i>La dame en noir</i> (<i>The Woman in Black</i>) est un film d'horreur britannico-canado-suédois réalisé par James Watkins et sorti en 2012. Il est interprété par Daniel Radcliffe, Ciarán Hinds, Janet McTeer et Sophie Stuckey.<br /><br /><center><img src="http://www.gillibert.fr/luc/dame-en-noir.jpg"></center><br /><br />Vous trouverez difficilement représentant plus calibré du film de fantôme que <i>La dame en noir</i> : un notaire, ce qui rappelle le Jonathan Harker de Dracula, est mandaté pour mettre en ordre la paperasse d'une vielle femme, tout juste décédée, qui abandonne derrière elle un somptueux manoir. Ce dernier, comme le Mont-Saint-Michel, n'est accessible qu'à marée basse, et ne peut être atteint qu'à travers une route traitresse où jadis un enfant trouva la mort, noyé.<br /><br />Une fois sur place, note héros (incarné par Daniel Radcliffe) se heurtera aux superstitions de la population, avant de constater lui-même qu'une mystérieuse présence, la fameuse dame en noir du titre, semble hanter le manoir et déchainer sa fureur sur n'innocentes victimes.<br /><br />Très travaillé, <i>La dame en noir</i> déroule son intrigue d'une façon si parfaitement huilée et fluide qu'il a une saveur étrangement artificielle. Les scènes de frayeur sont nombreuses, jouant sur les ombres, les reflets, le hors-champ et les accessoires (tous ces singes empaillés, ces boites à musiques et ces poupées sont fort effrayants). Elles se succèdent a un bon rythme, ne laissant que peu de répit au spectateur, mais suscitant aussi une impression de déjà-vu chez les habitués du genre.<br /><br />En dehors de sa séquence d'ouverture, proprement glaçante et abrupte, et de sa fin, inéluctable, <i>La dame en noir</i> manque un peu de substance. Son spectre vengeur et aveugle, qui exécute tous les enfants qui passent à sa portée, rappelle les fantômes asiatiques de ces deux dernières décennies, même si le cadre est résolument européen. Reste la remarquable esthétique de l'ensemble, qui ramène à la période glorieuse de la Hammer, où l'horreur britannique dominait le monde. Saluons aussi la solide interprétation de Daniel Radcliffe, incarnant brillamment un Arthur Kipps veuf et dépressif qui lutte avec l'énergie du désespoir contre une force qui le dépasse.<br /><br />Au final, nous avons un résultat imparfait, car trop travaillé, mais qui vaut largement le détour ne serait-ce que pour célébrer le retour du plus mythique des studios du cinéma fantastique (la Hammer).Le cinéphile dévianthttp://www.blogger.com/profile/17128019878616508885noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4484449200525738289.post-33400069712964554012012-03-20T18:19:00.004+01:002012-04-12T14:57:50.910+02:00909 Experiment de Wayne A. Smith<i>909 Experiment</i> est un film d'horreur réalisé par Wayne A. Smith en 2000. Il est écrit, produit, filmé et interprété par le même Wayne A. Smith. Au casting, on trouve aussi Denise Devlin, actrice principale, mais également coproductrice.<br /><br /><center><img src="http://www.gillibert.fr/luc/909-experiment.jpg"></center><br /><br />Jamie et Alex (leur nom de famille est *BIP*) partent en 1999 à *BIP*, près du lac Arrowhead. L'objectif de leur voyage est de passer quelque jours dans un somptueux chalet pour documenter toute trace d'activité paranormale. Comprenez par là qu'ils vont disposer d'un caméscope avec le quel il s'amuseront en buvant du *BIP* pour passer le temps.<br /><br />S'il y a plus de bips dans ce résumé que dans un épisode de <i>South Park</i>, c'est normal. Afin de renforcer l'authenticité de ce <i>found footage</i>, nous avons le droit à ce son strident qui couvent chaque nom et chaque adresse. De même, d'infects carrés noirs se déplacent à l'écran, masquant l'identité des protagonistes, mais aussi leur marque de shampoing et le logo de leur soda.<br /><br />A part ça, <i>909 Experiment</i> est un film facile à décrire : il ressemble incroyablement à <i>Paranormal Activity</i> (l'expression paranormal activity est d'ailleurs répétée quatre ou cinq fois dans le film). On retrouve la même alternance entre des caméras fixes en noir et blanc et un caméscope couleur mobile. Le même abus de plans longs et creux sur une homme et une femme immobiles, allongés dans un lit. Le même goût pour les lustres qui se balancent et le portes qui s'ouvrent toutes seules. Les même cadrages catastrophiques. Le même couple américain moyen. La même dimension triviale et anodine dans ces interminables discussions introduites seulement pour meubler et, bien entendu, le même argument : tout ça est vrai, juré, promis, craché !<br /><br />Comme dans <i>Paranormal Activity</i>, c'est l'acteur principal qui sert de cadreur et de caméraman. Mais ici il est aussi producteur, scénariste et réalisateur (du coup, on rejoint le travail de Jason Gerbay sur <i>Abnormal Activity</i>).<br /><br />Seulement, malgré un scénario très similaire, le même thème et un usage quasi-identique des caméras, <i>909 Experiment</i> n'est pas une copie de <i>Paranormal Activity</i>. Réalisé en 2000, le film de Wayne A. Smith est au contraire le modèle ayant servi à <i>Paranormal Activity</i>, presque dix ans avant. Du coup, j'ai maintenant la preuve que Oren Peli n'a pas copié Daniel Myrick et Eduardo Sánchez, les créateurs de <i>Blair Witch</i>, en ajoutant quelques idées, mais s'est contenté de plagier de la façons la plus primaire qui soit.<br /><br />Personnellement, je ne comprends pas pourquoi <i>909 Experiment</i> est si peu connu. Introuvable sur Amazon ou même sur eBay, il n'existe ni sur IMDB, ni sur Wikipédia. En fait, il n'a jamais été distribué... Actuellement, seule une copie pirate circule sur internet. Pourtant, en tant que honorable ancêtre d'un genre aujourd'hui saturé, cette petite production mérite d'être découverte.Le cinéphile dévianthttp://www.blogger.com/profile/17128019878616508885noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4484449200525738289.post-78283689562561218342012-03-18T18:09:00.001+01:002012-04-12T14:57:50.910+02:00Lake Mungo de Joel Anderson<i>Lake Mungo</i> est un film australien réalisé par Joel Anderson en 2008. Il est interprété par Talia Zucker, Rosie Traynor, David Pledger, Martin Sharpe, Steve Jodrell, Tamara Donnellan et Scott Terrill .<br /><br /><center><img src="http://www.gillibert.fr/luc/lake-mungo.jpg"></center><br /><br />Dans la grande famille des documenteurs (faux-documentaires) remplis de <i>found footages</i>, voilà le cousin australien. Sorti en 2008, donc un an avec <i>Paranormal Activity</i>, <i>Lake Mungo</i> ne ressemble que superficiellement à tous ces films identiques dont le marché est maintenant saturé (<i>Paranormal Entity</i>, <i>Paranoid Activity 2</i>, et ainsi de suite).<br /><br /><i>Lake Mungo</i> est présenté comme une succession d'interviews (tournés en 2008) émaillée de quelques documents produits au moment des faits, en 2005 (vidéos amateurs, photographies, enregistrements de sessions avec un médium). Tout commence avec la noyade d'une adolescente de 16 ans, Alice. La famille est sous le choc et tente de faire son deuil, mais plusieurs indices laissent supposer qu'Alice serait encore vivante et roderait autour de leur maison.<br /><br />Dans la pratique le scénario est joliment ficelé. S'éloignant rapidement de l'histoire de fantôme, il montre le désarroi d'une famille face à la mort et donne un vrai sens à des réactions irrationnelles. Avec un premier twist, assez prévisible mais intelligent, puis un final plein de sous-entendus, il parvient à ne jamais être vraiment ennuyeux.<br /><br />Si on veut faire un reproche à <i>Lake Mungo</i>, ça serait qu'il n'est pas fait pour effrayer. Tout au plus transmet-il un certain désespoir, légitime, face à une situation banalement tragique. Sa mise en scène télévisuelle et volontairement peu dynamique participe à cette impression d'enlisement. Mais c'est en fait ce qui fait sa force et son originalité.Le cinéphile dévianthttp://www.blogger.com/profile/17128019878616508885noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4484449200525738289.post-1146475486628254802012-03-16T18:07:00.002+01:002012-04-12T14:57:50.911+02:00Abnormal Activity de Jason Gerbay<i>Abnormal Activity</i> est un film américain réalisé par Jason Gerbay en 2010. Il est interprété par Lexy Lexington et Jason Gerbay, ainsi que par quelques autres acteurs qui ne font que passer (Dennis Cage, Emily Durkheim, Kody Swensen et Zach Swensen).<br /><br /><center><img src="http://www.gillibert.fr/luc/abnormal-activity.jpg"></center><br /><br />Un couple oisif et doté d'une caméra constate des activités anormales dans leur logis et décident de tout filmer, n'importe comment. Juste pour nous infliger une sorte de séance diapo qui donne la nausée. Ce n'est pas gentil !<br /><br />Avec son titre, <i>Abnormal Activity</i> pourrait passer pour un clone de <i>Paranormal Activity</i>. En fait c'est censé en être une parodie. Sauf qu'une parodie doit faire rire, et qu'il est impossible d'esquisser un sourire devant ça. Ou alors il faut fermer les yeux, se boucher les oreille et se raconter des blagues dans la tête.<br /><br />Techniquement, il est impossible de parodier la vacuité sans sombrer dans le néant. Du coup, il ne se passe rien dans <i>Abnormal Activity</i> ! Il n'y a pas de gags, pas de scénario, pas de cadrages, pas d'ambiance, pas de vrais dialogues et pas d'idées. C'est l'ensemble vide, la limite de la fonction polynomiale <i>x</i><sup>42</sup> quand <i>x</i> tend vers 0. C'est le <i>found footage</i> qu'il ne fallait surtout pas trouver.<br /><br />Si vous tenez jusqu'au bout, le générique final explique tout : Jason Gerbay est à la fois l'acteur principale, le scénariste, le producteur, le monteur, le réalisateur, le compositeur et le caméraman (7 responsabilités différentes, je crois que c'est un record). Il a certainement improvisé ça en une journée, voir en un après-midi. Le miracle, c'est qu'il soit parvenu à le vendre !<br /><br /><i>Abnormal Activity</i> est presque une expérience astrophysique ! Comme il ne contient pas de matière ou d'énergie, il existe indépendamment de tout temps (un peu comme l'univers avant le Big Bang). En conséquence, il semble durer une éternité (j'ai tellement regardé ma montre pendant la projection qu'elle a cessé de fonctionner). Quand le twist final débarque, prévisible et pas drôle, on ne sait même plus plus pourquoi on est là, ni même pourquoi on existe...<br /><br />Du coup, maintenant, en comparaison, <i>Paranormal Entity</i> et un chef-d'œuvre. Même <i>The Room</i> de Tommy Wiseau est préférable à cette chose !Le cinéphile dévianthttp://www.blogger.com/profile/17128019878616508885noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4484449200525738289.post-57943723721690089482012-03-14T18:04:00.001+01:002012-03-14T18:04:00.391+01:00Board James de James Rolfe<i>Board James</i> est une émission en ligne écrite, réalisée et interprétée par James Rolfe. Elle est diffusée sur internet depuis 2009 et compte à ce jour 17 épisodes. Si vous parlez anglais, c'est sur <i><a href="http://cinemassacre.com/">Cinemassacre</a></i> que ça se passe.<br /><br /><center><img src="http://www.gillibert.fr/luc/board-james.jpg"></center><br /><br />Même s'il est principalement connu pour son <i>Angry Video Game Nerd</i>, James Rolfe est également un amateur de jeux de sociétés. Mais il ne s'intéresse pas aux gros jeux, complexes et savants, qu'apprécient en général les habitués de <i><a href="http://boardgamegeek.com/">BoardGameGeek</a></i>. C'est du côté des jeux funs, simples et puérils de notre enfance qu'il tourne son regard.<br /><br />Oubliez <i>Agricola</i> de Uwe Rosenberg, <i>Caylus</i> de William Attia et <i>Senji</i> de Bruno Cathala et Serge Laget. Oubliez les cubes de bois, les tours décomposés en plusieurs phases et la nécessité d'établir une stratégie ou même d'utiliser son cerveau. Retrouvez votre âme d'enfant avec la toupie de <i>Tornado Rex</i>, le piège abracadabrantesque de <i>Mouse Trap</i> ou les acrobaties aériennes de <i>Looping Louis</i>.<br /><br />Les épisodes sont tous consacrés à un jeu unique. Il est analysé d'un point de vue nostalgique, quoique assez agressif, à travers un discours introductif suivi d'une fausse partie, très mise en scène, où James Rolfe affronte Mike Matei (qui triche de manière éhontée). Le tout est parfois illustré avec des publicités des années 80 pour le titre, ou avec des extraits du spectacle concerné en cas de jeu à licence (par exemple pour les <i>Teenage Mutant Ninja Turtles</i>).<br /><br />Au final, <i>Board James</i> est une émission rigolote, qui change agréablement du torrent d'insultes de l'<i>Angry Video Game Nerd</i> et qui fera ressurgir de votre cœur des souvenirs ludiques très anciens.Le cinéphile dévianthttp://www.blogger.com/profile/17128019878616508885noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4484449200525738289.post-26101041001755984192012-03-12T18:32:00.001+01:002012-03-12T18:32:00.616+01:00The Angry Video Game Nerd de James Rolfe<i>The Angry Video Game Nerd</i> est une émission en ligne écrite, réalisée et interprétée par James Rolfe. Elle est diffusée sur internet depuis 2006 et compte à ce jour 106 épisodes. Si vous parlez anglais, c'est sur <i><a href="http://cinemassacre.com/">Cinemassacre</a></i> que ça se passe.<br /><br /><center><img src="http://www.gillibert.fr/luc/AVGN.jpg"></center><br /><br />Il n'y a pas que les films qui peuvent être de véritables nanars : les jeux vidéos également savent parfois être ratés à un point qui dépasse notre malheureux entendement de mortel. C'est à ces titres pitoyables que s'intéresse James Rolfe dans <i>The Angry Video Game Nerd</i>, à travers une série de critiques caustique et vulgaires.<br /><br />Initialement intitulée <i>Bad NES Games</i>, puis <i>The Angry Nintendo Nerd</i>, l'émission de James Rolfe était originellement consacrée aux jeux sur Nintendo Entertainment System (NES) et sur Super Nintendo (SNES). Par la suite elle se généralisa aux mauvais jeux console en général, mais toujours anciens (jamais au-delà de la Nintendo 64).<br /><br />Le Nerd, le personnage centrale de l'émission, se caractérise par un langage particulièrement ordurier, par une violence extraordinaire et par un manque total de zen (presque toutes ses critiques se terminent par une explosion de colère). Même s'il met toujours un point d'honneur à terminer les jeux qu'il analyse, il finit souvent par détruire la cartouche ou le CD incriminé (avec une grande créativité).<br /><br />Découvrez sans tarder des étrons vidéo-ludiques comme <i>Super 3D Noah's Ark</i>, <i>Spiritual Warfare</i>, <i>Bible Buffet</i>, <i>Zelda: The Wand of Gamelon</i> et <i>Link: The Faces of Evil</i>, sans oublier les polémiques et graveleux <i>Custer's Revenge</i>, <i>Beat 'Em & Eat 'Em</i> et <i>Philly Flasher</i>. C'est gratuit et, au passage, vous enrichirez considérablement votre stock d'insultes dans la langue de Shakespeare.Le cinéphile dévianthttp://www.blogger.com/profile/17128019878616508885noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4484449200525738289.post-50975943076445202622012-03-10T18:38:00.002+01:002012-03-10T18:38:00.591+01:00Obscurus Lupa Presents d'Allison Pregler<i>Obscurus Lupa Presents</i> est une émission en ligne écrite, réalisée et interprétée par Allison Pregler. Diffusée depuis 2010 sur <i><a href="http://thatguywiththeglasses.com/">That Guy With The Glasses</a></i>, elle compte à ce jour 78 épisodes.<br /><br /><center><img src="http://www.gillibert.fr/luc/obscurus-lupa.jpg"></center><br /><br />Obscurus Lupa (incarnée par Allison Pregler) est une jeune femme qui s'intéresse aux vrais nanars, ceux qui, du haut de leurs budgets anémiques, font rire tant ils sont ratés (elle ne traite que des séries Z et des <i>direct to video</i>). Alors que le Nostalgia Critic s'énerve sur les films qu'il regarde et que Phelous déprime, Lupa déborde toujours d'un enthousiasme étonnant. Il faut dire qu'il est impossible de garder son sérieux devant <i>The Texas Chainsaw Massacre 3</i>, <i>Fatal Deviation</i>, <i>Birdemic: Shock and Terror</i> ou <i>Shark Attack 3</i>.<br /><br />L'humour d'Obscurus Lupa n'est que très rarement basé sur le sarcasme. En fait, les films analysés sont si pathétiques qu'ils sont drôles en absolu, sans qu'il y ait besoin de souligner quoi que ce soit. Lupa se contente donc de rire avec le spectateur, limitant ses interventions au strict minimum. Comme Brad Jones dans <i>The Cinema Snob</i>, elle recourt également à un étalage opulent de culture cinéphile (orienté vers les séries Z, bien entendu).<br /><br />Suivant la tradition instaurée par Doug Walker, les critiques sont linéaires et contiennent énormément d'extraits vidéos, ce qui peut donc vous gâcher le plaisir si vous n'avez pas encore vu le film, mais qui peut également vous convaincre de partir à sa recherche (et il y a des perles presque introuvables dans sa liste). Attendez-vous donc à faire chauffer votre moteur de recherche pour tenter de localiser <i>Robo Vampire</i>, <i>Razor Sharpe</i> ou <i>Julie and Jack</i> (le premier film de James Nguyen).<br /><br />Au final, par son thème et son approche <i>Obscurus Lupa Presents</i> devrait plaire aux lecteurs de <i><a href="http://www.nanarland.com/">Nanarland</a></i>. Le français cédant sa place à l'anglais et le texte à la vidéo.Le cinéphile dévianthttp://www.blogger.com/profile/17128019878616508885noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4484449200525738289.post-44401588274979288182012-03-08T18:21:00.001+01:002012-03-09T12:00:49.707+01:00Phelous de Phelan Porteous<i>Phelous</i> est le nom d'une émission en ligne écrite, réalisée et interprétée par Phelan Porteous. Diffusée sur internet depuis 2008, elle compte à ce jour 137 épisodes.<br /><br /><center><img src="http://www.gillibert.fr/luc/phelous.jpg"></center><br /><br />J'ai déjà parlé du site web <i><a href="http://thatguywiththeglasses.com/">That Guy With The Glasses</a></i> où Doug Walker, sous l'identité du <i>Nostalgia Critic</i>, se déchaine sur des mauvais films, avec énormément d'humour et de répartie. Après avoir créé une chaine Youtube, Doug se réfugia en 2008 sur son propre site web où il fut rapidement rejoint par d'autres comédiens qui partagent maintenant son domaine.<br /><br />Même si Doug Walker demeure le clou du spectacle, tant par son sens de l'humour que par son professionnalisme, beaucoup d'autres critiques méritent le détour. Parmi eux, notons en particulier Phelous, spécialisée dans les films d'horreurs, avec un petit penchant pour les slashers américains ratés.<br /><br />Fan de <i>Mortal Kombat</i>, des <i>Tortues ninja</i> et de <i>Doctor Who</i>, il parsème ses sketches de nombreuses références à ces trois œuvres. Son personnage est continuellement consterné et énervé par les navets qu'il s'inflige, avec un sens du sarcasme particulièrement développé (même s'il n'atteint pas le niveau d'acidité et de cynisme de Brad Jones). <br /><br />Généralement, Phelous semble détester son travail, haïr les films qu'il regarde et mépriser les personnages mis en scène. Mais surtout, il semble incroyablement pressé d'expédier ses analyse et commence beaucoup d'épisode par un tentative maladroite d'éviter la besogne. Pour commencer, ses critiques de <i>Hostel 3</i> et de <i>Five Across the Eyes</i> sont très représentatives de son style.<br /><br />Grand amateur de caméo, Phelous fait souvent apparaitre ses confrères (Cinema Snob, Obscurus Lupa ou encore Film Brain). Pendant les premiers épisodes, un tradition voulait qu'il décède à la fin de chacun de ses sketches, quand il n'était pas bloqué dans une boucle temporelle (pour <i>Triangle</i> et <i>Open Graves</i>, ce qui est très indiqué).<br /><br />Le seule reproche qu'on puisse faire à Phelous est sa mauvaise foi évidente. Certes, elle fait partie intégrante du spectacle et est réjouissante quand on partage sa haine pour le film visé (vas-y, crache sur <i>Hostel</i>), mais elle est vraiment énervante quand on est en désaccord avec lui. Comment peut-on critiquer aussi sauvagement <i>Funny Games</i> ?<br /><br />Bref, si vous avez un bon sens du second degrés et que vous êtres consternés par une certaine production horrifique insipide, vous aimerez Phelous. Sinon, restez-en au <i>Nostalgia Critic</i>.Le cinéphile dévianthttp://www.blogger.com/profile/17128019878616508885noreply@blogger.com0