mardi 17 février 2009

B.T.K. de Michael Feifer

B.T.K. est un film américain réalisé par Michael Feifer en 2008. Il est interprété par Kane Hodder, Amy Lyndon, Daniel Bonjour, John Burke, Jeff Coatney, Caia Coley et Wesley Stiller.



Dennis Rader, alias B.T.K. (Bind them, Torture them, Kill them) est le tueur en série devenu célèbre pour s'être fait attraper comme un bleu parce qu'il ne savait pas que les fichiers Word contenaient des métadonnées sur leur auteur, faisant ainsi de Microsoft un précieux allié de la justice et du "clic droit -> propriétés" un acte d'enquête criminelle.

Coupable d'une dizaine de meurtres perpétrés entre 1974 et 1991, et arrêté en 2005, Dennis Rader a déjà engendré plusieurs films. D'abord, l'année même de son interpellation, l'excellent téléfilm de Stephen T. Kay, The Hunt for the BTK Killer, très réaliste et documenté, ensuite B.T.K. Killer de Ulli Lommel (qui se traine une réputation lamentable) et enfin, en 2008, B.T.K. (comme quoi les titres vont en se simplifiant) de Michael Feifer. C'est ce troisième film qui nous intéresse aujourd'hui.

Michael Feifer décide de faire une fiction "vaguement inspirée de faits qui auraient pu arriver vraiment à la rigueur". Exit donc l'aspect quasi documentaire de l'œuvre de Stephen T. Kay. Avec une affiche inspirée de La colline à des yeux 2, B.T.K. nous expose ses meurtres avec moult effets bien gore, même si on reste à 100 kilomètres de la saga Saw ou de Hostel, et les détails de l'enquête sont laissés au second plan.

L'ambiance qui se dégage de l'ensemble est étrange, alternant entre les scènes ultra-violentes des meurtres, présentes pour d'évidentes raisons commerciales, et la vie paisible, monotone et ennuyeuse de Dennis. Nous découvrons donc d'un côté sa joyeuse famille (une femme et deux filles), ses problèmes d'abus d'autorité avec les chiens errants (véridique), son sens tout personnel de l'ordre et de la justice, et de l'autre son goût pour les armes à feu et les gros couteaux de boucher. Curieuse soupe...

La photographie est celle d'un DTV milieux de gamme (normal, c'en est un), mais, derrière la caméra, Michael Feifer n'est pas un débutant. C'est qu'entre Bundy: An American Icon, Ed Gein: The Butcher of Plainfield et Chicago Massacre: Richard Speck notre bonhomme a pris l'habitude de faire des séries B à partir de véritables tueurs en série. Dommage qu'il se soit finalement enferré dans une telle routine.

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