jeudi 24 janvier 2008

Zéro.0 de Alexandre Kosmakis

Zéro.0 est un ensemble de cinq courts métrages, les films Zéro, faisant office de préquelle à Stairway To Heaven. Écrits, réalisés et montés par Alexandre Kosmakis ils sont à l'origine du film actuel. Ils sont interprétés par Cédric Zaroukian, Kang Kang Sun, Axel Clerc, Yannick Va, Xavier Noël, Patrick Bret, Nathan Richoz et Alexandre Kosmakis.



Comme Stairway To Heaven, ce sont des oeuvres amateurs tournées en DV sur un Canon Xm2. Les procédés de retouche et de filtrage sont les même que dans le long métrage que je vous ai présenté avec tant d'éloge, faisant de ces cinq courts de très belles choses sur le plan plastique.

L'histoire n'est pas centrée sur l'enquête d'Eric Blame, même s'il est présent au début de chacun des courts, mais sur les cinq personnages clef de l'intrigue, chacun ayant le droit à son propre film. Le premier segment nous montre donc la mort de Rage Cole et son arrivée dans la cage d'escalier conduisant à Heaven. Les fragments suivants sont consacrés respectivement à Stein Waterman, Nick Frenzy, Terry Makoto et Keith Shin.

Difficile de décrire Zéro.0 si ce n'est en le rapprochant d'autres oeuvres. Au début on pense à Silent Hill et aux nouveaux yurei eiga, puis des fragments du Kairo de Kiyoshi Kurosawa et de l'Otogiriso de Ten Shimoyama font surface. Ensuite viennent Sucide Club, Ça et The Eye. Tout le long l'influence des jeux vidéo est palpable, avec cette enlisement obsédant que connaissent tout les aventuriers et qu'Avalon retranscrivait si bien. L'ensemble est aussi riche thématiquement que visuellement, frappant par son originalité et son aboutissement.

Mis bout à bout, les segments Zéro font 83 minutes, ce qui en fait un vrai film. Ils viennent compléter agréablement l'excellente saga d'Alexandre Kosmakis mais ne contiennent en fait que peu de nouvelles images, étant en grande partie intégrés à l'oeuvre définitive. Un peu comme c'était le cas de Ju-on 1 relativement à Ju-on 2 (les versions DTV). Ils vallent cependant réellement le détour, les nouvelles scènes restant superbes. Je conseille fortement de les voir après Stairway To Heaven si vous ne voulez pas apprendre l'identité de Rage Cole et le fin mot de l'histoire trop tôt. D'autant plus qu'ils n'égalent pas en qualité le long métrage définitif.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour
C'est une sacré surprise de découvrir cette seconde et très élogieuse critique de mon travail.
Mais votre identité reste ma foi bien plus misterieuse que celle de Rage Cole ^^ !
C'est franchement un très bel honneur que vous m'avez fait et je pense la plus belle récompence depuis le montage définitif du film.
Merci beaucoup.


Alexandre.

Le cinéphile déviant a dit…
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