dimanche 16 septembre 2007

Cube de Vincenzo Natali

Cube est un film fantastique canadien réalisé par Vincenzo Natali en 1997. Il est interprété par Nicole de Boer, Nicky Guadagni, David Hewlett, Andrew Miller, Julian Richings, Wayne Robson et Maurice Dean Wint



Sept étrangers se réveillent dans divers pièces cubiques d'un labyrinthe tridimensionnel géant truffé de pièges mortels. Ils ne se connaissent pas, ne savent pas pourquoi ils sont là et surtout ignorent comment sortir.

Tourné dans un décors minuscule (une unique pièce repeinte de différente couleurs), basé sur la paranoïa, la claustrophobie et la suspicion, le film de Vincenzo Natali est une pure réussite. Pas une grande oeuvre éclairant le cinéma d'un apport nouveau, mais un métrage efficace, innovant et simple. L'origine du cube n'est expliqué que par une pirouette kafkaïenne. Il n'y a pas de méchant sadique jouant avec des cobayes humains et se faisant tuer à la fin ou de leçon de morale sur l'inhumanité des militaires ou des scientifiques. Rien n'est expliqué. Tout est laissé dans le flou à l'exception de l'errance de nos héros.

La manière de progresser, petit pas à petit pas, en projetant des chaussures, est inspirée de Stalker mais, là où le film d'Andrei Tarkovsky reposait sur le non-dit, nous avons le droit à des effets sanglants. Il faut le reconnaître, les pièges sont impressionnants. Ainsi un homme est coupé en carrés par un grillage projeté à grande vitesse, scène à la Tex Avery reproduite plus tard et à l'identique dans Resident Evil, Azumi: Death or Love et Destination Finale 2.

Si je devais faire un reproche à l'ensemble je dirais que c'est la facette mathématique du film qui est ridicule. Il est hilarant d'entendre une étudiante universitaire en mathématiques dire qu'il est impossible sans ordinateur de décomposer en facteurs premiers un nombre à 3 chiffres. Surtout qu'il ne s'agit pas d'avoir sa décomposition complète mais juste de voir si le nombre en question est premier ou une puissance d'un nombre premier. Heureusement qu'il y a un autiste qui est capable de faire le travail (les autiste surdoués en calcul ça existe, mais là un autiste ordinaire devrait faire l'affaire).

Si on oublie l'absence de cohérence scientifique dans les propos tenus par les protagonistes c'est du tout bon. Le culte qui s'est formé autour de Cube est là pour une raison.

1 commentaire:

Mario B a dit…

Je suis d'accord avec votre critique. N'étant cependant pas un expert du genre, je n'ai pas autant de point de comparaison avec d'autres films ni avec l'univers du fantastique ou de la science-fiction. Je trouve que, tout simplement, Cube est un film efficace.